Plusieurs médecins des formations sanitaires de la ville de Kinshasa ont manifesté, le mercredi 21 septembre, leur ras-le-bol dans la rue pour réclamer du gouvernement l’amélioration de leurs conditions socio-professionnelles. Cette marche pourtant autorisée par l’autorité urbaine a mal tournée. Elle a été réprimée violemment par la police nationale congolaise.
Plusieurs voix se sont levées pour condamner ces bavures policières, notamment le professeur et gynécologue Félix Momat. Pour ce dernier, la répression de cette marche est une expression d’incapacité du régime d’améliorer le social de sa population.
« La violente dispersion de la marche des médecins réclamant en toute légalité leur mieux-vivre est une expression défaitiste d’un régime incapable d’améliorer le social de sa population. Brutaliser des médecins tels des vulgaires est digne d’une République bannière », a-t-il réagi.
En grève depuis juillet dernier, les hommes en blouse blanche regrettent le non-respect des engagements du gouvernement contenus dans l’accord signé entre les deux parties en août 2020. “ Le gouvernement n’a répondu qu’à seulement 2% des revendications ce jour ”, a ajouté un autre médecin.
Les manifestants ont été gazés par la police à proximité de la paroisse Notre Dame de Fatima alors que la manifestation devait chuter à la Primature.
C’est au début du mois de septembre en cours que le Synamed a décidé de lancer l’opération « hôpitaux sans médecins ». Cette situation concerne les médecins de tout le pays.
Djodjo Vondi