La République démocratique du Congo enregistre, chaque année, un taux de plus au moins 29000 cas de décès par accident de la route pour 100000 habitants. Assainir de façon urgente la gestion de la circulation routière sur l’ensemble du territoire national s’avère ainsi urgente.
C’est dans cette optique que le comité de suivi du système des timbres routiers, réunissant les organisations patronales et syndicales (FEC, COPEMECO, FENAPEC, CRC),en partenariat avec le ministère des transports et la société IEGA, ont procédé, ce jeudi 27 octobre, au lancement officiel de la phase numérique du projet d’identification des véhicules en RDC, dénommé « USALAMA ».
Ce projet, qui vise à doter le pays d’un répertoire national numérique de tous les engins roulants, des chauffeurs professionnels et d’un centre de données, permettra d’identifier tous les automobiles, afin de constituer une base de données susceptible , d’une part, de permettre aux corporations professionnelles et syndicales du secteur des transports de mieux s’auto-réguler et, d’autre part, de favoriser un assainissement général de la circulation routière sur le territoire congolais.
Pour le ministre des transports, voies de communication et désenclavement, Chérubin Okende, « USALAMA » est le couronnement des efforts fournis pour adresser des réponses adaptées à la gravité de la situation dans laquelle est plongé le système d’exploitation routier congolais. Une situation caractérisée par l’insécurité généralisée dans la conduite des engins, des passagers, de tracasseries routières et de concurrence déloyale.
« USALAMA apporte un plus pour l’amélioration de notre manière de circuler. Il apporte la tranquillité dans nos routes. L’idée est d’amener notre pays et nos grandes villes à smarter( devenir plus intelligente. NDLR). L’idée est d’avoir un répertoire national qui va retracer tous les véhicules et tous les chauffeurs professionnels », a soutenu, pour sa part , le directeur général de la société IEGA, Koko Igumba.
« Ce système de timbre routier numérique apporte des réponses aux attentes et aux besoins des transporteurs routiers ,en vue de garantir l’ordre dans ce secteur ainsi qu’une paix sociale durable », a renchéri le président du comité de suivi de l’enregistrement numérique des engins des transports routiers en RDC.
L’identification des engins roulants se fera en deux volets: l’enregistrement numérique des transporteurs routiers sous l’initiative des organisations patronales et syndicales en premier lieu et l’enregistrement des véhicules des particuliers en second lieu. Les automobiles identifiées et enregistrées bénéficieront d’une carte pour véhicule, d’une carte nationale de chauffeur professionnel et d’un timbre routier pour favoriser le contrôle numérique.
Djodjo Vondi