Le bourgmestre de la commune de la Gombe avait formellement interdit toute circulation des taxis-motos sur l’ensemble de son ressort depuis lundi 23 septembre 2019.
Selon le document rendu public par l’autorité municipale, la police était appelée à mettre en application cette décision prise par les autorités politico-administratives de la ville. Cette mesure avait été prise pour mettre un terme aux agressions des taxis-motards et leurs clients.
Malheureusement, trois ans et deux mois après, cette mesure souffre de son application. Les taxis-motos sont toujours visibles à la Gombe.
Il suffit de faire un tour à Batetela, au croisement des avenues des Huileries et le Boulevard du 30 juin, vers les environs de l’immeuble ex Onatra… pour s’en rendre compte.
Les « Wewas » ont malicieusement contourné cette mesure en composant avec ceux qui sont censés les traquer en cas de récidive.
« Comment faites-vous pour circuler en toute quiétude en ville alors qu’on vous l’a interdit ? », a-t-on demandé à un conducteur de taxi-moto lors d’une course effectuée jeudi 3 novembre 2022 entre le cimetière de la Gombe et l’immeuble BCDC.
En réponse, « je corromps les policiers pour me laisser travailler librement. Tous les motards que tu vois ici à la Gombe font pareil ».
Mais il existe aussi, selon des enquêtes menées, une autre catégorie des Wewas qui opèrent dans cette zone interdite sans soudoyer quique ce soit, grâce à leur appartenance à une formation politique nouvellement née, très proche des autorités de la ville. Ils sont considérés comme des intouchables.
Il sied de rappeler que ce genre de mesure a été prise en son temps par l’ancien gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta, qui avait aussi interdit la circulation sur toutes les artères de la capitale des taxis- motos après 22h. Malheureusement, cette mesure n’a pas non plus connu une application sur le terrain.
LM