Les personnes vivant avec handicap (PVH) de Kasindi à Beni (Nord-Kivu) demandent une sécurité particulière des forces de sécurité. C’est après la mort de l’un des leurs tué dans l’attentat du dimanche 15 janvier 2023 en plein culte à l’église de la 8ème CEPAC.
Les PVH estiment que leur collègue est mort suite à son incapacité physique de se sauver lors de la panique causée par l’explosion de la bombe. En dehors de l’attentat, plusieurs autres personnes vivant avec handicap meurent dans des attaques des rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) pour la même raison.
« Notre collègue handicapé est mort dans cette explosion à l’église alors qu’il priait. Nous sommes vraiment inquiets. Nous demandons l’implication particulière des forces de sécurité pour notre sécurité pour limiter de telles explosions parce que nous sommes incapables de nous sauver en cas de dégât », a plaidé madame Sarah, une PVH interrogée à Kasindi.
Madame Sarah, une handicapée vivant à Kasindi/Beni. ©Photo Delphin Mupanda/MCP
Paluku Likambo, un autre PVH plaide pour une sécurité générale pour éviter l’augmentation des handicapés. Il fait allusion aux personnes qui se sont vus amputés des jambes et des bras, augmentant le nombre de vulnérables suite à l’explosion du dimanche.
Paluku Likambo, un handicapé vivant à Kasindi/Beni. ©Photo Delphin Mupanda/MCP
« Nous demandons à ce que les autorités sécurisent la population pour éviter de telles situations [attaques]. Le nombre de handicapés ne cesse d’augmenter. Nous sommes incapables de nous protéger, sauver en cas d’incidents pareils suite à notre incapacité physique », a-t-il renchéri.
Notons que 17 personnes sont mortes et 73 autres blessées dans l’explosion d’une bombe en plein culte à l’église CEPAC de Kasindi. Parmi les morts, figurait une personne vivant avec handicap.
Delphin Mupanda (Correspondant au Nord-Kivu)