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La coordination de la société civile de la province de l’Ituri a décidé de décréter trois journées ville morte après la montée de l’insécurité dont les proportions inquiètent : tuerie, enlèvement des civils, incendie des maisons et pillage des bêtes.

Malgré l’interdiction du maire de la ville de Bunia, des magasins, boutiques et autres maisons commerciales ont fermé leurs portes ce mercredi 18 janvier, première journée ville morte.

Dans le territoire d’Irumu par contre, les activités ont tourné à la normale. Le marché a totalement connu son engouement habituel, bien que certaines écoles ont débuté les cours tard, mais les activités scolaires étaient effectives.

Quelques résidents de la cité de Komanda que Media Congo Press (MCP) a contactés, expliquent pourquoi ils n’ont pas obtempéré à la décision des forces vives.

« Je suis déplacée, qu’allons-nous manger si je ne fais pas de travaux journaliers ? L’insécurité en Ituri existe mais la société civile devrait voir comment prendre d’autres décisions », explique une femme déplacée qui habite dans une salle de classe à l’école primaire Mwangaza.

Cette première journée ville morte a eu des conséquences sur les prix de certains produits de première nécessité qui ont galopé dans plusieurs agglomérations. A centre de Marabo par exemple, le litre du carburant est passé de 2000 FC à 3000 Fc.

Le coordonnateur provincial des forces vives qui se réjouit du respect de cette mesure dans quelques zones affirme que cette série de journée ville morte qui a débuté ce 18 janvier 2022 se poursuivra jusqu’au 20 janvier 2023 sur l’ensemble de cette province sous état de siège depuis plus d’une année.

Dans son dernier rapport, Lossa Dhekana avait affirmé que depuis le mois de décembre 2022, plus 100 personnes sont déjà mortes.

Reagan Lebisabo Kakani à Komanda (Ituri)

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