« Être protégé par des gens qui nous entourent, ce n’est pas une fierté. J’aurai bien souhaité que ce soit les jeunes congolais qui me protègent. Mais qu’est-ce qui arrive ? Nous avons eu le cas de cet enfant qui a expliqué la situation des militaires », c’est en ces termes que le Prix Nobel de la Paix, le célèbre gynécologue congolais, Denis Mukwege, a exprimé une fois de plus son opposition à la force régionale de l’EAC déployée à l’Est du pays. Il l’a réitéré le dimanche 22 janvier lors de son intervention à la conférence organisée par la jeunesse de la huitième Communauté des Églises de Pentecôte en Afrique Centrale (CEPAC) à Bukavu (Sud-Kivu).
L’homme qui répare les femmes estime que la RDC a «une jeunesse capable de protéger nos frontières, sécuriser les biens et les personnes » sans l’intervention de cette force.
Denis Mukwege a indiqué que la seule solution au problème sécuritaire à l’Est du pays consiste à reconstituer le système de défense. « Il n’y a jamais un État qui peut protéger un autre. La seule solution, c’est tout simplement que nous sommes obligés de reconstruire un système de défense, c’est-à-dire l’armée, la police et le renseignement », a dit à la presse Denis Mukwege ».
En République démocratique du Congo on reproche notamment à la force de l’EAC d’être composée des pays à la base de l’instabilité de l’Est du pays.