Sera-t-il possible d’organiser les élections sans une partie occupée du Nord-Kivu ? La question se pose de plus en plus en République démocratique du Congo et divise.
Pour certains cadres de l’Union sacrée pour la nation, la tenue des élections est conditionnée par le retour effectif de la paix dans l’est. Dans une interview accordée à Media Congo Press, ce vendredi 17 mars, Albert Mukulubundu, porte-parole du parti politique « Nouvel Élan », d’Adolphe Muzito, a estimé que les élections doivent être organisées, en tenant compte de toutes les contraintes.
Toutefois, le porte-parole du parti d’Adolphe Muzito n’exclut pas le fait que la recrudescence de la guerre à l’est soit « une manœuvre conçue dans les officines du pouvoir pour, justement, ne pas organiser les élections ».
« En 2018, il nous semble que les territoires de Beni et Yumbi n’ont pas voté, et cela n’a pas empêché que le pouvoir actuel soit établi », rappelle Albert Mukulubundu.
Pour ce qui est d’un probable dialogue, au cas où les élections ne seraient pas organisées dans le délai fixé par la Constitution, le porte-parole de Nouvel Élan pense que sa finalité doit être la « requalification du processus électoral en cours et de toutes les institutions liées à la démocratie et au pouvoir régalien ».
« Le dialogue pour dialogue, non, si c’est pour partager le pouvoir dans un gouvernement d’union nationale », indique Albert Mukulubundu. Pour ce dernier, s’il y a dialogue, ce dernier doit absolument tenir compte de toutes les forces vives et politiques en présence.
« Et ces forces sont connues. Pour aboutir à l’organisation des élections crédibles, libres, inclusives et transparentes », a fait savoir le porte-parole de Nouvel Élan.
Djodjo Vondi