Mois de janvier, mois durant lequel les indépendantistes apolitiques congolais ont payé de leurs vies pour exprimer leur ras-le-bol face au joug colonial et c’était le quatrième jour de ce mois de l’année 1959.
Soixante-deux ans se sont écoulés jour après jour, cependant certains panafricanistes estiment que la décolonisation demeure un mythe en Afrique et ce, 5 à 6 décennies après l’accession pour plusieurs pays africains à l’indépendance.
Pour le septuagénaire Amulani, panafricaniste et lumumbiste, l’allégeance du chef de l’Etat aux occidentaux lors de son discours du 13 décembre 2019 sur l’état de la nation prouve à suffisance que mentalement, l’africain reste colonisé et semble s’y plaire. « Les défis auxquels font face mon pays ont toujours bénéficié de l’appui de la communauté internationale, à l’instar des Nations unies, de l’Union européenne, des USA et de la Grande-Bretagne désormais engagés dans les efforts de la reconstruction de notre pays. C’est ici le lieu de leur rendre hommage », avait dit Félix-Antoine Tshisekedi, chef de l’Etat congolais.
Le spiritualiste negro-africain Tambwe Reagan profite de cette période commémorative des martyrs de l’indépendance pour remercier l’ancien chef de l’Etat Joseph Kabila qui d’après lui, « a marché sur les traces des pères de l’indépendance en anéantissant la suprématie des impérialistes sur nos minerais, notamment en révisant le code minier afin d’augmenter les taxes que le Congo prélevait sur les exportations de ses minerais. Révision qui a suscité la colère des entreprises minières occidentales ! Cette révision salutaire pour la population a sorti Kabila du rang des dirigeants africains sans âmes qui sont complices du pillage de leurs propres pays par les entreprises étrangères. Ce qui lui a valu l’acharnement de l’Occident », indique t-il.
Serge Maheme