A la une

140Views

Les journalistes, administrateurs des groupes WhatsApp et certains acteurs politiques des villes de Beni, de Butembo et des territoires de Beni et de Lubero (Nord-Kivu), se sont engagés à lutter contre les fausses informations et les discours haineux. Engagement pris à l’issue d’un séminaire de deux jours, jeudi 6 et vendredi 7 juillet 2023, portant sur la « lutte contre la désinformation et les discours de haine », organisé par la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en RD Congo (Monusco).

L’objectif de ce séminaire est de permettre aux journalistes de cette zone, de donner à la population le contenu informationnel crédible, surtout en cette période électorale en RDC, pour qu’elle se choisisse ses représentants selon son choix et pour éviter la désinformation et les discours de haine, a expliqué Jean-Tobi Okala, chef de section de l’information publique de la Monusco à Beni-Lubero.

« De par la qualité de l’information, nous devons aider la population à bien se choisir ses représentants, que ça soit au niveau provincial ou national. Il y a des centaines de groupes WhatsApp dans cette région mais qu’est-ce qui circule sur ces groupes ? Faisons attention désormais, nous journalistes, nous administrateurs des groupes WhatsApp à ce que nous allons transférer. Donc pour mieux lutter contre la désinformation, il faut qu’on soit uni et de la prévention. La désinformation est en train de vouloir tuer nos démocraties. Elle tue même la liberté de l’information. On ne croit plus à l’information vraie ces jours à cause de la désinformation […] ».

Un engagement pour lutter contre la haine

À l’issue de ce séminaire, nombreux journalistes, administrateurs des groupes WhatsApp et hommes politiques se sont engagés à lutter contre et ne pas partager la désinformation, les discours de haines.

Sifa Bahati, journaliste qui s’est déplacée de la ville de Butembo pour cette formation, s’engage à respecter des normes et techniques pour décourager ce genre de messages.

« Il s’agissait de nous montrer comment et à quel niveau nous participons à la désinformation et à la diffusion des discours et messages de haine à travers nos différents canaux de communication. On s’engage tous les jours mais l’engagement que je peux donner dans l’exercice de mes fonctions c’est que je vais améliorer et être gardienne des normes et techniques qui peuvent amener la communauté à ne pas propager les discours de haine, les messages diffamatoires, etc. », a-t-elle déclaré.

Mishu Wisole est administrateur du groupe WhatsApp « Beni info ». Il reconnait que plusieurs personnes relayent des faux messages même sans le savoir.

« Il y a trop de messages que nous partageons dans des groupes WhatsApp sans savoir l’ampleur des dégâts qui peuvent y provenir. Seulement pour plaire aux gens, mais on vient de comprendre que tout ne doit pas être publié. Nous avons compris maintenant la force et surtout la capacité de nuisance d’un groupe WhatsApp », a-t-il poursuivi.

Les jours passés, la région de Beni et Lubero et la province du Nord-Kivu en général, ont été le théâtre des manifestations récurrentes contre les autorités politico-administratives et certaines organisations internationales telles que : la Monusco, la force de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est (EACRF), etc. Ces manifestations étaient la conséquence d’une désinformation et des discours de haine par « les ennemis » de la RDC, estiment les autorités.

 

Delphin Mupanda (Correspondant au Nord-Kivu)

Laisser un commentaire