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Depuis deux semaines, la Société nationale d’assurance (Sonas) à Kindu, chef-lieu du Maniema, livre des jetons de paiement et de retrait en lieu et place du certificat d’assurance, document prévu par la loi en la matière.

Cette pratique anormale sur le plan de la législation des assurances en République démocratique du Congo fait objet de doutes et crée une grande polémique dans l’opinion publique en ce qui concerne la fiabilité de la canalisation de l’argent récupéré des contribuables particulièrement ceux de l’assurance automobile.

Dans les rues du chef-lieu du Maniema, ce lundi 10 juillet 2023, certains motocyclistes parlent d’une habitude à chaque début d’opération de recouvrement forcé, une pratique anticonstitutionnelle consistant à recouvrer obligatoire et/ou arrêter tout engin roulant n’ayant pas payé l’assurance en dépit de la libéralisation de ce secteur.

D’après une source proche de l’antenne de la Sonas Kindu, la livraison de ces jetons se fait en attendant l’arrivée probable des certificats d’assurance en provenance de Kinshasa.

Cette remise provisoire de jetons aux assujettis de la Sonas se fait en prévision de l’autorisation du recouvrement forcé que la société attend de la part du gouverneur intérimaire.

À la question de savoir si cette pratique se fait sous la hiérarchie et de l’Inspection générale des finances (IGF) qui veille à la traçabilité de l’argent de contribuables, la question reste pendante.

Toutefois, plusieurs observateurs parlent d’une pratique qui porte un agenda caché.

Faux, réplique un agent de la Sonas sous anonymat. D’après lui, il s’agit d’une stratégie de recouvrement de cette entreprise publique.

Adjany Bingila

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