C’est dans cinq mois, soit le 20 décembre 2023, que la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) organisera les élections législatives, nationales, provinciales et la présidentielle en République démocratique du Congo.
Le train est donc en marche, tel que ne cesse de le répéter le président de la centrale électorale, Denis Kadima qui reçoit au quotidien des félicitations de la communauté internationale au regard de la manière dont il conduit cette barque dont la destination finale est les urnes. De l’autre côté, l’opposition accuse le même Denis Kadima de préparer le lit pour la victoire, avant les élections, de Félix Tshisekedi. Pour Fayulu, Sessanga, Matata et Katumbi, il faut un nouvel audit du fichier électoral par des experts indépendants.
À cinq mois des élections, plusieurs candidats à la magistrature suprême se sont déjà publiquement déclarés. Parmi eux, Moïse Katumbi, Delly Sessanga, Matata Ponyo, Martin Fayulu, Bernadette Tokwaulu Aena, Seth Kikuni… tous ces opposants pour faire face à Félix Tshisekedi qui sollicite déjà un deuxième mandat au peuple congolais.
À cinq mois des élections, le Front commun pour le Congo (FCC) et Martin Fayulu ont décidé de boycotter les scrutins, alors que les Bureaux de réception et de traitement des candidatures (Brtc) ferment leurs portes le 23 juillet.
C’est donc un boulevard pour l’actuel président de la République de se faire élire, car, même la partie de l’opposition qui a opté pour la course à la magistrature suprême, est fissurée. Chacun regarde dans sa direction.
À cinq mois des élections, des ennemis de la démocratie créent la psychose à Kinshasa avec des phénomènes d’enlèvements, kidnappings, assassinats. Mais la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) est visiblement déterminée à respecter le délai constitutionnel. Ce, pour décourager ceux qui rêvent d’un dialogue et souhaitent un glissement pour faire partie des institutions. Ce qui retardera le processus électoral.
Le gouvernement ne cesse de remplir sa part de responsabilité en finançant, séquentiellement, le processus.
Quant au Parlement, toutes les dispositions législatives ont été prises, la plus récente étant la loi sur la répartition des sièges votée par les deux chambres et promulguée par le chef de l’État.
LM