Le député provincial élu de la ville de Kinshasa, Gérard Kongolo wa Kongolo Mulumba dit Gecoco a saisi la justice dans l’affaire de l’utilisation des cartes de crédit Visa par certaines anciennes personnalités du pays, bénéficiant ainsi de la somme de 50 000 $US le mois.
Le député provincial, élu de Mont-Amba demande au procureur général de la République d’ouvrir une enquête afin de fixer le peuple congolais sur cette affaire de l’existence de plusieurs cartes de crédit Visa.
« Par sa lettre du 31 mai 2021, le ministre nationale des Finances, suite au rapport de l’Inspection générale des finances « IGF », a demandé au gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC) d’annuler les cartes de crédit servant à une consommation sans limite l’argent de l’État par certaines anciennes autorités. Ces actes sont susceptibles de rentrer sous le coup de l’infraction de détournement des deniers publics », a-t-il écrit dans une requête introduite à la justice.
Dans ce document, le plaignant se pose plusieurs questions auxquelles il espère avoir des éclairages: » quels sont les bénéficiaires desdites cartes de crédit, objet de la lettre sus-citée ? Depuis combien de temps ces retraits sur la caisse de l’État ont-ils été opérés ? Combien d’argent ont-ils chacun puisé du compte général du trésor ? Cet argent pris dans la caisse de l’État, a-t-il servi à quels intérêts des services publics ? Ou à quelles fins personnelles et égoïstes ? Dans quelle mesure le gouverneur de la Banque centrale du Congo est-il impliqué, ou en complicité ? Le gouverneur de la Banque centrale devra mettre à la disposition de votre honneur les relevés bancaires détaillés et y relatifs ? », s’est-il interrogé.
Pour rappel, dans son rapport après une mission à la BCC, l’Inspection générale des finances (IGF) a confirmé l’existence de plusieurs cartes de crédit Visa connectées au compte du trésor public.
Selon l’IGF, ces cartes ont été émises au profit des personnes sans titre ni qualité, qui les ont utilisées dans plusieurs pays étrangers.
Une pratique à l’opposé de la bonne gouvernance et qui viole la procédure de la dépense publique prévue par la loi relative aux finances publiques, selon l’IGF.
LM