Dans un communiqué parvenu à la presse, l’Ong internationale Greenpeace Afrique, se dit heureuse et prend acte de l’annulation des blocs pétroliers dans le parc de la Salonga. Elle propose que des décisions similaires soient également prises pour le Parc de Virunga et le reste de la Cuvette Centrale menacés par les blocs pétroliers.
Ceci découle d’une décision du Comité du patrimoine mondial de l’Unesco pris dernièrement, de retirer le parc national de la Salonga en Rdc, de la liste du patrimoine mondial en péril en raison de la clarification fournie par les autorités nationales que les concessions pétrolières chevauchant le bien sont nuls et non avenus et que ces blocs seront exclus des futures enchères.
Pour rappel, ces blocs pétroliers ont été attribués par l’ancien président Joseph Kabila, vers la fin de son régime, chevauchant le parc national de la Salonga et autours des tourbières de la cuvette centrale.. A cet effet, l’Ong Greenpeace Afrique a demandé à plusieurs reprises l’annulation de ces blocs, mais les leaders locaux à cette époque, avaient exprimé leur opposition au projet, à la lumière de ses impacts sur les communautés.
Plus grande réserve des forêts tropicales humides d’Afrique
Il faut en outre retenir que le parc national de la Salonga est la plus grande réserve de forêt tropicale humide d’Afrique, inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco en 1984. Ce parc joue un rôle fondamental dans la régulation du climat et la séquestration du carbone.
Connu pour sa capacité d’abriter de nombreuses espèces endémiques menacées telles que le chimpanzé pygmée (ou bonobo), l’éléphant de forêt, le crocodile africain au museau effilé et le paon du Congo, le parc de la Salonga avait été inscrite sur la Liste du patrimoine mondial en péril en 1999, en raison de pressions telles que le braconnage, la déforestation et une mauvaise gestion.
En outre, le gouvernement de la Rdc sous la gestion de Joseph Kabila, avait par la suite, délivré des licences de forage pétrolier qui ont empiété sur la zone protégée, constituant ainsi une menace pour le site riche en faune.
Par ailleurs, Greenpeace Afrique exhorte l’Unesco et le gouvernement de la Rdc, à publier les documents justificatifs concernant la décision d’annuler les blocs pétroliers susmentionnés et la carte des 9 blocs pétroliers dans la cuvette centrale, objet de la future mise aux enchères.
José Wak