A l’occasion de la COP26 (26ème Conférence des parties) qui se tient depuis le 31 octobre dernier à Glasgow en Ecosse, neuf (9) organisations de la société civile membre du Réseau ROSCEVAC-RDC (Réseau des Organisations Société Civile pour l’Economie Verte en Afrique Centrale, Branche RDC) saluent la 2ème phase du partenariat entre la République démocratique du Congo et CAFI (Initiative pour la Forêt d’Afrique Centrale).
Dans leur déclaration commune, ces organisations promettent également de s’impliquer à fond pour la réussite de cette deuxième phase. » Nous allons résolument nous impliquer dans la réussite de ce nouveau partenariat, en restant dans notre rôle de plaidoyer pour améliorer la conception et la mise en œuvre des réformes ciblées par ce nouveau partenariat ainsi que dans le contrôle citoyen de l’ensemble du dispositif, pour nous assurer de la conformité des actions entreprises aux engagements des uns et des autres « , renseignent-elles.
Ces Ong demandent en outre aux deux parties, de respecter leurs engagements. « Appelons, dès lors, les deux parties au strict respect des engagements pris, en raison de l’impact positif considérable que leur mise en oeuvre pourrait avoir dans le sens de : consolider les acquis déjà obtenus lors du premier Partenariat 2016-2020) ; d’accroître la contribution de la RDC à la lutte globale contre les changements climatiques ; d’améliorer la gouvernance inclusive et multipartite de différents secteurs à incidence sur les forêts et la biodiversité congolaises ; de renforcer les différents systèmes nationaux pour répondre aux défis de la lutte contre la pauvreté et du développement national ; d’amoindrir la part de l’arbitraire et les risques de corruption « , peut-on encore lire dans la déclaration.
Les organisations signataires de cette déclaration sont : le Conseil pour Défense Environnementale par la Légalité et la Traçabilité (CODELT), Organisation Congolaise des Ecologistes et Amis de la Nature (OCEAN), CONGO WATCH, Association des Magistrats pour la Protection de l’Environnement (ASMAPE), Dynamique des Groupes des Peuples Autochtones, (DGPA), Action pour la justice Environnementale et le Développement Durable (AJEDD), PREMICONGO, Groupe d’Action pour Sauver l’Homme et son Environnement (GASHE), Centre pour le Traitement de l’information Environnementale (CTIE).
A retenir
Il sied de noter que, il y a des avancées dans les négociations. En effet, CAFI a accédé à la demande de la RDC, d’augmenter l’enveloppe de 190 millions à 1 milliard de dollars américains pour la période allant de 2021 à 2030. Cette enveloppe doit apporter des résultats concrets avec des indices vérifiables, avait souligné Mme le Vice-premier ministre en charge de l’Environnement et Développement Durable, Eve Bazaiba, lors d’une de ses récentes déclarations.
Il faut également noter que, le premier partenariat RDC-CAFI scellé en avril 2016 qui est arrivé à échéance en décembre 2020, a permis la capitalisation du FONAREDD (Fonds national REDD) et la mise en œuvre de 17 programmes de qualité pour une enveloppe globale de 200 M USD.
Malgré ce financement, qui a servi de déclic pour un développement harmonieux, le gap par rapport au Plan d’Investissement REDD+ (Réduction des effets de serre dues à la déforestation et à la dégradation des forêts) estimé à 1,1 Milliards USD, soit 900 M n’a fait que s’élargir, car les pressions sur les forêts ne font qu’augmenter.
José Wakadila