La deuxième prolongation des mesures « draconiennes » prises pour lutter contre la troisième phase de la Covid-19 a expiré depuis jeudi 15 juillet 2021.
Aujourd’hui, une semaine après, des Congolais sont toujours dans l’attente de la décision des gouvernants. Ces derniers devront soit prolonger, soit alléger ou carrément lever ces mesures qui paralysent quelques activités économiques, notamment des discothèques, bars et terrasses restés fermés depuis 37 jours, sans oublier des restaurants qui ne fonctionnent qu’à 50% de leurs capacités.
« Nous espérons que le chef de l’État pensera à nous. La rentrée scolaire approche et notre principale activité est en veilleuse. Qu’il nous aide en levant cette mesure », dit Angélique Mwila, tenancière d’une terrasse à Matonge, commune de Kalamu.
» Qu’on nous laisse travailler ne fût-ce que dans le respect des gestes barrières « , renchérit Michel Otshudi, gérant d’une discothèque dans la commune de la Gombe.
Du côté des boîtes de nuit, les responsables approchés en appellent également à la « bonne foi » des autorités pour lever cette mesure. « Déjà, on était frappé par le couvre-feu qui nous contraignait de fermer les portes à 22h00′. Maintenant, on ne travaille pas du tout. C’est une situation qui nous préoccupe depuis mars 2020 », rappelle l’un d’eux.
Pour rappel, le président de la République, Félix Tshisekedi, avait annoncé mardi 15 juin dernier, depuis la ville de Goma, province du Nord-Kivu, de nouvelles mesures pour faire face à la troisième vague de la Covid-19 que connait la République démocratique du Congo. Les écoles et universités sont restées ouvertes, tandis que les boîtes de nuit, discothèques, bars et terrasses étaient fermés, le couvre-feu maintenu de 22 h à 5 h (21h à 4h TU) avec des patrouilles mixtes armée-police, tout rassemblement public de plus de 20 personnes interdit.
Les Eglises ont été appelées à réduire le nombre de participants lors des cultes. Les restaurants ont fonctionné dans le respect des mesures barrières dont la prise de température et le lavage des mains. Ce, pour un délai de 15 jours.
Le 30 Juin, ces dispositions dites « draconiennes » ont été prolongées de 15 jours, soit jusqu’au 15 juillet. Aujourd’hui, une semaine après, le silence est total. Le gouvernement devra se réunir incessamment pour, soit prolonger à nouveau de 15 jours, soit annoncer la fin de ces mesures drastiques, ou alors les alléger.
Toutefois, lors de la réunion du Conseil des ministres du vendredi 9 juillet dernier, l’exécutif central avait constaté la diminution des cas de la Covid-19 dans la ville de Kinshasa. La courbe épidémiologique continue à baisser depuis plus de trois semaines. Ce, après avoir atteint le pic en juin 2021 avec plus de 500 nouveaux cas par jour.
LM