Depuis l’explosion de deux bombes le dimanche 27 juin 2021 en ville de Beni, une psychose permanente règne au sein de la population. Cette situation est due aux annonces régulières de découverte des engins explosifs dans différents coins de la ville.
Dans un entretien avec Media Congo Press (MCP) le vendredi 9 juillet 2021 à Beni, le porte-parole des Fardc dans les opérations Sukola1, le lieutenant Anthony Mwalushai, a révélé que durant cette période, seules 3 bombes ont été identifiées à savoir : les deux bombes artisanales explosées le dimanche 27 juin dans l’église catholique de la paroisse Emmanuel de Butsili et celle de Letroc au quartier Mabakanga. L’autre c’est une grenade du type Chinois, découverte au quartier Melepe et détruite par le service antimine des Nations-Unies unies (UNMAS) le 6 juillet dernier.
« Pour l’opération des bombes, je n’aime pas en parler trop parce que c’est aussi faire l’apologie de l’ennemi. L’ennemi qui est aux abois n’a pas d’autres choix que de semer la psychose au sein de notre population. Aujourd’hui dans tout ce qui se raconte en ville, nous pouvons vous dire qu’il n’y a que 3 vraies bombes que nous avons identifiées. Les restes sont des vrais faux », a-t-il expliqué.
Aucun poseur des bombes arrêté par les services de sécurité
Le 5 juillet dernier, un homme a été arrêté par la population qui le considérait comme poseur des bombes, lorsque celui-ci demandait l’adresse de l’hôpital général de référence de Beni. Il a été sauvé de la justice populaire par la police.
Le lieutenant Anthony Mwalushai réfute la nouvelle selon laquelle il s’agissait d’un poseur des bombes dans la ville et a été libéré le même jour après identification.
« On n’a pas arrêté le poseur des bombes. Et jusque-là, le monsieur qui a été confondu par la population c’était juste un innocent mais malheureusement il a été accusé faussement et la police est arrivée, qui lui a même sauvé la vie. Après vérification, nous avons trouvé que c’est un compatriote innocent et a été libéré le même jour après identification », a-t-il ajouté.
Ça fait environ deux semaines que la présence de certains objets inconnus est signalée dans plusieurs coins de la ville, que la population perçoit à première vue comme bombes avant l’arrivée des services compétents.
Le coordonnateur de la protection civile dans cette ville, Jean-Paul Kapitula salue la vigilance de la population. Il décourage les attroupements de la population autour des objets suspects et le partage des folles rumeurs avant la confirmation ou non d’une bombe, par les services spécialisés.
Delphin Mupanda (Correspondant au Nord-Kivu)