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lundi, décembre 29, 2025
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Défense : le porte-parole des Fardc, le général-major Sylvain Ekenge, suspendu après des propos jugés discriminatoires

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Le général-major Sylvain Ekenge, porte-parole des Forces armées de la République démocratique du Congo (Fardc), a été suspendu de ses fonctions ce lundi 29 décembre 2025 par le chef d’état-major général de l’armée congolaise. L’information est rapportée par l’Agence Congolaise de Presse (ACP).

Cette décision fait suite à des déclarations tenues samedi dernier par l’officier supérieur, jugées controversées et discriminatoires à l’égard de femmes issues de la communauté tutsie congolaise. Dans ses propos, le général-major Sylvain Ekenge a évoqué un prétendu stratagème visant à perpétuer une supposée « suprématie » de cette communauté à travers les naissances.

Ces déclarations ont provoqué une vive indignation au sein de l’opinion publique, suscitant de nombreuses réactions de la part d’acteurs politiques, de la société civile et d’organisations de défense des droits humains.

Selon une source militaire citée par l’ACP, la hiérarchie des Fardc a estimé que ces propos étaient incompatibles avec les valeurs républicaines, la cohésion nationale et le devoir de neutralité qui s’impose aux forces armées, particulièrement dans un contexte sécuritaire et social sensible.

La suspension du porte-parole de l’armée s’inscrit également dans la ligne défendue par le président de la République, Félix Tshisekedi, qui a, à plusieurs reprises, réaffirmé son opposition ferme à toutes les formes de discrimination et de stigmatisation entre Congolais. Le chef de l’État ne cesse d’appeler à l’unité nationale et au respect de la diversité des communautés vivant en République démocratique du Congo.

Aucune précision n’a, pour l’heure, été communiquée sur la durée de cette suspension ni sur d’éventuelles sanctions disciplinaires supplémentaires. Toutefois, la source militaire indique qu’une évaluation interne des faits est en cours au sein de l’état-major général des Fardc.

Cette affaire relance le débat sur la responsabilité des hauts responsables militaires dans leurs prises de parole publiques, ainsi que sur la nécessité de préserver un discours rassembleur, au service de la paix et de la cohésion nationale en République démocratique du Congo.

Joslin Lomba

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