A la une

Élections 2023 : « l’UDPS n’a pas à commettre les mêmes erreurs décriées dans le régime de Kabila »

Vue du siège de l’UDPS à Kinshasa, le 27/02/2017 lors des obsèques d’Etienne Tshisekedi. Radio Okapi/Ph. John Bompengo
299Views

C’est depuis quelques jours que la question sur l’organisation du scrutin de 2023 divise la classe politique en RDC. Tout a monté aux enchères, lorsque l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti politique du président Félix Tshisekedi, a jugé indispensable et incontournable, l’organisation du recensement avant le scrutin.

Cette opinion continue à diviser la classe politique congolaise et les avis sont toujours différents même dans le chef des non politiques dans la capitale Kinshasa et dans l’intérieur du pays. En ville de Beni, les uns saluent cette proposition, les autres parlent d’une idée visant à retarder les élections de 2023 et prolonger le mandat du chef de l’Etat.

Pour Charles Kasereka Kalwaghe, ancien ministre provincial de l’intérieur, et de l’éducation-travail et prévoyance sociale également député au Nord-Kivu, l’histoire de la RDC s’est toujours répétée et les congolais ne tirent pas les leçons du passé. Il se réfère au régime de l’ancien chef président de ce pays, Joseph Kabila Kabange qui avait préconisé l’organisation du recensement à une période « suspecte » proche de l’organisation des élections, ce qui a été même à la base de la création de l’Office nationale d’identification de la population (ONIP) et la nomination de certains acteurs pour mener cette opération, mais qui n’avait pas abouti suite à la contestation des politiques.

Pour cet analyste politique, cette proposition arrive à une période proche des élections alors que le recensement risquera de retarder le scrutin de 2023 pour des raisons bien fondées, à savoir : la maladie à Coronavirus et l’insécurité, surtout dans l’Est de la RDC.

Charles Kasereka souhaite que les moyens soient rationalisés pour faire face aux grands défis sanitaires et sécuritaires. À l’en croire, les fonds [300 000 000usd] à allouer au recensement en RDC doivent plutôt être versés dans les autres secteurs prioritaires, comme la défense, pour la prise en charge et l’amélioration des conditions de vie des militaires engagés dans des combats à l’Est.

De ce fait, le recensement de la population n’est pas une priorité en RDC et doit être renvoyé au début de la législature prochaine.

« Je n’ai pas vu un président qui n’a pas tenté de glisser dans ce pays »

Le ministre honoraire pense que l’idée de débuter par le recensement avant l’organisation des élections est un moyen facile pour le président Félix Tshisekedi de prolonger son mandat au-delà de 2023. L’idée du glissement, poursuit-il, déshonore la mémoire de Étienne Tshisekedi qui a milité avec son parti politique UDPS pour la démocratie. Félix Tshisekedi doit être le modèle de son père en organisant de « bonnes élections », jamais connues en RDC, estime-t-il.

Delphin Mupanda/ correspondant de MCP au Nord-Kivu

Laisser un commentaire