Les travaux des négociations entre le gouvernement et le ban syndical sur la situation dans le secteur de l’enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) ont repris tard dans la soirée du jeudi 28 octobre 2021 à Mbwela Lodge, territoire de Madimba, dans la province du Kongo Central.
En présence de quelques députés nationaux, ces travaux ont été lancés par le vice-Premier ministre en charge de la fonction publique, Jean-Pierre Lihau, représentant le Premier ministre.
D’autres membres du gouvernement central prennent également part à ces négociations, parmi lesquels le ministre d’Etat en charge du budget, Aimé Boji, le ministre de l’EPST, Tony Mwaba, le plus concerné dans les travaux, ainsi que quelques vice-ministres. Le cabinet du président de la République et celui du Premier ministre sont aussi présents à cette rencontre de Mbwela Lodge.
Pour les deux parties, la reprise des négociations doit aboutir à une « solution salutaire pour une paix sociale » dans ce secteur de l’EPST. Un vœu émis par le vice-Premier ministre,Jean-Pierre Lihau ,qui constate que les grèves en cascade portent entrave à l’avenir d’un pays. A cet effet, il a souhaité qu’un « compromis pragmatique soit trouvé » pour un meilleur avenir des enfants congolais à travers la « consolidation de la gratuité de l’enseignement ».
Pour sa part, le ministre de l’EPST, Tony Mwaba, a souhaité la tenue d’un « dialogue sincère pouvant permettre de trouver des solutions pour les enfants congolais afin qu’ils puissent bien étudier ».
Il a ainsi rappelé les sujets qui vont être débattus au cours des travaux qui ont été interrompus, pendant un jour, après la rentrée scolaire du 4 octobre, à la suite de la grève des syndicats de EPST. Il s’agit de la paie des enseignants NU (Nouvelles unités), de la suppression des zones salariales, de la prise en compte par le gouvernement du barème salarial de Mbudi, etc.
Par ailleurs, le ministre de l’EPST a invité les délégués des enseignants à tenir compte de l’environnement socio-économique actuel précaire imposé notamment par la Covid-19 qui a secoué les économies du monde, plus particulièrement celle de la RD Congo. Il a invité les participants à ces négociations dans le « bateau de changement de mentalité » afin de rechercher des pistes de solution dans le but de consolider la « gratuité de l’enseignement » initiée par le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, conformément à la Constitution de la RD Congo.
Les délégués des enseignants ont reconnu, dans la situation actuelle, que dans le secteur de l’EPST, le plus sacrifié est l’enfant congolais. Ainsi, ils ont invité le gouvernement de la République à faire preuve de bonne foi pour payer aux enseignants le barème salarial fixé lors des travaux de Mbudi. Ils souhaitent également que les négociations reprises conduisent à une « solution salutaire pour la paix sociale ».
LM