Il existe, certes, de catastrophe naturelle dont l’éruption volcanique fait bien partie. Et, qualifier une catastrophe de naturelle présente un grand avantage. Cela jette un voile pudique sur les dysfonctionnements et les responsabilités humaines.
Par cette sorte de formule magique l’autorité se dédouane pour désigner un bouc émissaire aux populations sinistrées. D’où l’importance de décrypter ces responsabilités humaines : la requête des ressortissants de l’Est approchés.
« Il y avait possibilité de limiter les dégâts, car diriger, c’est prévoir; ce n’est pas une première éruption. C’est un signe d’irresponsabilité du gouvernement. Ailleurs l’on démissionne pour incompétence notoire », dixit Floribert Kambale.
Didier Mugalu, a déclaré : « la ville de Goma a échappé au pire, après les coulées de lave. Grand merci à Kasekua pour avoir fait son travail. Mboso( actuel président de l’Assemblée nationale) et les autres visiblement préoccupés, obsédés par les noms de Mabunda( présidente de l’Assemblée nationale destituée) Tambwe( ex président du Sénat), Ilunkamba (ex 1er ministre); voilà les conséquences ». Et d’ajouter, » une question orale étouffée, mais les temps les ont rattrapés. Ils se sont tous précipités à la formation de l’Union sacrée pour se faire une place de choix dans la gestion du pays ».
Rappelons que d’après la direction scientifique de l’Observatoire volcanologique de Goma( OVG), c’est depuis octobre 2020 que le Nyirangongo n’a pas été surveillé, faute d’appui du gouvernement. De plus, pendant 7 mois, la structure a été privée de connexion internet.
Autre fait, la question orale de l’élu de Goma, Jean-Baptiste Kasekua au ministre de la Recherche Scientifique José Panda Kabangu ( l’un des rares ministres du gouvernement Ilunkamba reconduit) qui a été ignorée.
Pour Madame Léonie Kasereka, ces faits démontrent que ce n’est pas seulement les coulées de lave qui ont ravagé les écoles, maisons de la ville de Goma; mais plutôt la non prise en compte d’une information sur l’activité volcanique qui existe depuis des années. Et de marteler, « sous d’autres cieux, chaque catastrophe est suivie d’un procès. Des responsables devraient être entendus et au besoin mis sous MAP( mandat d’arrêt provisoire).
Amira MALIMI