La première ministre Judith Suminwa a ouvert officiellement, ce jeudi 09 octobre à Kinshasa, la première édition du forum national des humains autour du thème: justice transitionnelle et le plaidoyer pour la reconnaissance du Génocost, une rencontre qui réunit les institutions publiques, la société civile et les partenaires nationaux autour de la promotion et la protection des droits de l’homme en République démocratique du Congo.
Dans son allocution pour le mot de circonstance, le ministre des droits humains Samuel Mbemba a rappelé que le principe d’égalité et de dignité humaine, consacré par l’article premier de la Déclaration universelle des droits de l’homme, demeure la pierre angulaire de tout l’édifice juridique international. « Entre les prévisions textuelles et la réalité, il y a souvent un fossé. Il faut la volonté politique pour que texte et contexte riment ensemble », a-t-il insisté.
L’engagement du Président Tshisekedi salué
Le ministre des droits humains a salué l’ engagement constant du président de la République en faveur des droits humains. Il a également félicité l’action de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, qui traduit sur le terrain la vision présidentielle à travers des politiques sociales telles que la gratuité de l’enseignement de base, la maternité gratuite et la couverture santé universelle.
Une collaboration renforcée entre pouvoirs publics et société civile
La première édition du forum national des droits humains, selon Samuel Mbemba marque un tournant dans la coopération entre institutions étatiques et société civile, en vue de bâtir un narratif commun sur les atrocités subies par le peuple congolais. « Il est important que nous ayons le même narratif pour le plaidoyer et les mêmes chiffres », a-t-il martelé.
Le ministre a par ailleurs dénoncé la campagne médiatique visant le Fonarev, structure publique chargée de l’accompagnement des victimes des violences sexuelles liées aux conflits. Il a accusé le Rwanda d’être à l’origine de cette offensive médiatique, citant notamment un tweet du ministre rwandais des Affaires étrangères.
« Cette campagne cherche à nous distraire de notre combat noble : la reconnaissance des génocides commis en RDC », a-t-il martelé, rappelant les massacres de Mwenga, Kasika, Makobola, Kamituga, Kishishe, Tingi Tingi ou encore Rutshuru, qui témoignent de la profondeur de la tragédie congolaise.
Un appel au patriotisme
Par ailleurs , Samuel Mbemba a invité les participants à faire preuve de patriotisme et à produire des recommandations fortes capables d’orienter les futures actions du gouvernement et des partenaires.
Il sied notamment qu’ après la cérémonie officielle du lancement de la première édition du forum national des droits humains, les participants ont été invités à prendre part aux panels avec les experts pour approfondir la réflexion sur différentes matières liées aux droits humains.
Daniel Aloterembi