Après la convocation du directeur du parc national des Virunga par les instances judiciaires, des organisations de la société civile exigent qu’une enquête soit également diligentées contre le gestionnaire des parcs d’Upemba et de Kundelungu, Robert Muir, à qui elles reprochent entre autres d’être à la base de plusieurs actes de violation de droits humains.
Dans un communiqué publié le vendredi 23 avril 2021, la ligue congolaise de lutte contre la corruption (LICOCO) et Touche pas à mon cobalt, deux ONG membres de la coalition « Tous pour la RD Congo » accusent Robert Muir d’opérer comme en terrain conquis et de n’avoir des comptes à rendre à personne.
« La ligue Congolaise de lutte contre la corruption (LICOCO) et « Touche pas à mon cobalt », signataires du présent communiqué et membres de la coalition Tous pour la RDC, qui suivent depuis des années certains événements relatifs à la conservation et le développement du parc de l’Upemba, ont agréablement suivies par la voie de presse la convocation du directeur du parc national des Virunga (Province du Nord-Kivu), Emmanuel De Merode, par le parquet près la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe le vendredi 30 avril. Si la convocation ne précise pas clairement les faits reprochés à Mr Emmanuel De Merode, on sait, néanmoins, que l’ONG «Impunité zéro» avait intenté une action en justice contre les gestionnaires du parc des Virunga classé patrimoine mondial de l’UNESCO. Les organisations signataires de ce communiqué demandent aussi que des enquêtes soient diligentées par le gouvernement congolais, sur la gestion de Mr Robert Muir, également lié par un contrat avec l’ICCN, du parc d’Upemba et de Kundelungu dans le Haut-Katanga, où, il se distingue par des exactions de tout genre jusqu’aux violations des droits de l’homme….
Robert Muir opère comme en terrain conquis et n’a des comptes à rendre à personne », indiquent les signataires du communiqué.
Parmi les recommandations formulées, les ONG signataires du communiqué demandent à l’Etat congolais de diligenter des enquêtes et audits sur la gestion des parcs nationaux gérés par des expatriés ; s’assurer de la vraie identité et du vrai rôle des expatriés que les gestionnaires des parcs des Virunga et Upemba font entrer sur le territoire national soit disant pour former les éco-gardes congolais ; de cesser de donner des autorisations de développer des mini projets hydroélectriques aux expatriés et surtout aux expatriés qui gèrent certains parcs nationaux ; et de revoir le contrat liant Mr Muir à l’ICCN.
A l’ICCN, les ONG demandent l’évaluation des contrats qui lient l’ICCN et les deux gestionnaires des parcs des Virunga et Upemba ; d’intensifier les contrôles sur les respects des droits de l’homme et la bonne gouvernance des fonds alloués à ses deux partenaires ; de travailler pour ramener la paix dans la zone du « Triangle de la mort » et de déférer Robert Muir devant les Cours et tribunaux.