À la quatrième audience du procès de Joseph Kabila, tenue ce jeudi 21 août, les avocats de la partie civile représentant les intérêts de la République ont insisté sur la nécessité de requalifier le statut de l’ancien président.
« Kabila ne mérite pas d’être jugé comme Congolais pour trahison, mais comme espion étranger », a déclaré Me Kabengela Ilunga, l’un des avocats de la République.
Selon Me Richard Bondo, coordonnateur des avocats de la partie civile, le véritable nom du prévenu serait Hypolyte Kanambe et non Joseph Kabila, une identité qui lui aurait été attribuée pour le présenter comme citoyen congolais.
Un autre avocat a, pour sa part, demandé à la Haute Cour d’établir clairement l’identité du prévenu.
Dans leur argumentaire, les avocats ont également accusé l’ancien chef de l’État d’avoir introduit dans le paysage politique congolais la notion « criminogénétique » d’« autorité morale ».
« Il dirigeait un parti politique alors que la Constitution le lui interdisait », a martelé Me Kabengela Ilunga.
Après cette étape de plaidoiries, viendra le réquisitoire du ministère public.
Dossier à suivre.
Daniel Aloterembi