Malgré la mise en garde du secrétaire permanent et porte-parole du Conseil supérieur de la magistrature, qui a évoqué d’éventuelles poursuites disciplinaires préjudiciables à leur carrière, les « magistrats de l’État de droit » nommés le 28 mars 2025 par le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, ont tenu, ce jeudi 10 juillet 2025, un sit-in de protestation devant le ministère des Finances.
Ces nouveaux magistrats réclament le paiement de leurs salaires ainsi que leur alignement administratif, conformément aux engagements pris par les autorités compétentes. Se disant abandonnés par le gouvernement, ils en appellent à l’implication directe du chef de l’État.
« Excellence Monsieur le Président de la République, nous serions heureux de voir votre implication personnelle pour que vos instructions fermes données lors de la réunion du 24 avril 2025 soient exécutées par les ministres du Budget et des Finances. Il s’agit de procéder à notre paiement au cours du troisième trimestre de ce mois de juillet, avec rappel pour le deuxième trimestre — soit les mois d’avril, mai et juin », a déclaré le magistrat Patrick Malango.
Et de poursuivre :
« Nous sommes dans l’impasse, ne sachant même pas quel sort nous est réservé. Et pourtant, nous sommes déjà frappés par l’incompatibilité d’exercer tout autre métier, du fait de notre statut de magistrat, tel que le prévoit l’article 65 de la loi organique n°06/020 du 10 octobre 2006 portant statut des magistrats », a-t-il déploré.
En plus de leurs revendications salariales, les magistrats exhortent le gouvernement à doter le Conseil supérieur de la magistrature des moyens nécessaires à l’organisation de leur formation, à leur affectation effective et à leur prise en charge médicale.
Joslin Lomba