Dans un compte rendu fait le 21 avril 2021 sur l’actualité des Nations Unies en RDC, le général de Division Thierry Lion, commandant intérimaire de la force de la Monusco, a fait le point de la situation militaire dans la partie Est de la République démocratique du Congo.
Contrairement aux rumeurs selon lesquelles la mission onusienne vient en renfort aux forces négatives pour déstabiliser la République démocratique du Congo, il a rassuré que « la Monusco vient en soutien aux Fardc(forces armées de la République démocratique du Congo) plutôt qu’aux Adf ».
Mais il a reconnu la complexité de la situation sur le terrain. Aujourd’hui, rappelle-t-il par exemple, il existe au moins 120 groupes armés en RDC. Ce qui constitue une menace permanente sur la population qui représente, dans l’Est de la RDC, environ 20 millions de personnes…
Or, la Monusco ne compte que 12 000 soldats. Une moyenne donc d’1 soldat pour protéger 1.500 civils. « Vous voyez bien que la seule réponse militaire ne peut suffire et qu’elle ne résout pas les problèmes d’ordre communautaire, économique et politique », a-t-il conseillé.
Néanmoins, le général de Division Thierry Lion reconnaît humblement qu’il y a mieux faire. « C’est ce que nous cherchons à faire depuis plusieurs années en soutien des Fardc ».
Déjà, la Monusco comble les besoins des Fardc en logistique et équipements, notamment pour le premier trimestre 2021 où 47 tonnes de vivres ont été fournies, 30 000 litres de carburant, drones, plusieurs évacuations sanitaires des soldats Fardc blessés… « et non au profit des Adf (alliés democratic forces) comme certains tentent inlassablement de le faire croire ! ».
Quant à l’image négative de la Monusco vis-à-vis de la population de l’Est, » la Monusco ne se satisfait pas de l’image qu’elle a dans la population, et compte bien poursuivre ses efforts avec ses frères d’armes congolais pour lutter contre cette hydre sanglante », a-t-il conclu.
LM
