A la uneSociété

Insécurité des journalistes : silence coupable du gouvernement Sama Lukonde

147Views

Dans une conférence tenue ce vendredi 3 septembre par l’organisation Journaliste en Danger (JED), le secrétaire général de ladite organisation, Tshivis Tshivuadi s’est penché sur l’indifférence des autorités concernant l’insécurité des journalistes dans les provinces sous l’état de siège.

« C’est ici, l’occasion de dénoncer avec force l’indifférence de nos plus hautes autorités face à la violence, que subissent nos journalistes dans l’exercice de leur métier ». Le JED a été choqué de constater que le chef du gouvernement Congolais qui a séjourné dans les provinces sous l’état de siège n’a pas condamné les meurtres des journalistes, et n’a eu aucun mot de compassion ni pour ces journalistes tués, ni pour leurs familles.

Le secrétaire général de Journaliste en danger met en évidence les violences à l’encontre des journalistes.

« Au cours de ces trois derniers mois, suite à la situation relative aux attaques des ADF, au moins trois journalistes ont été tués et un autre porté disparu depuis décembre 2020 dont aucune suite n’est connue ». Et d’ajouter. « Il ne se passe pas 2 ou 3 jours sans que JED ne soit alerté au sujet des journalistes attaqués, menacés ou obligés à abandonner famille ou travail pour échapper à la mort ».

Malgré toutes ces situations dénoncées par JED et des grandes organisations, « il n’y a jamais eu la moindre enquête sur ces meurtres, pour décourager les personnes parfois identifiables qui mettent en péril la vie des journalistes ».

Tshivis Tshivuadi lance à cette occasion  » un vibrant appel au gouvernement de la République, et à toute les instances sécuritaires dans les provinces d’Ituri et de Nord-Kivu, sous l’état de siège, de briser le mur de silence qui entoure tout les cas graves d’atteinte à la liberté de presse « , et  » de mettre en place dans l’ urgence un mécanisme d’alerte rapide constitué, notamment des magistrats spécialisés pour se saisir de tous les cas de menace ou de meurtre des journalistes et d’engager des actions judiciaires qui s’imposent pour y mettre fin », a-t-il conclu.

Depuis le début de cette année, JED a enregistré au moins 92 cas de violation et d’ atteintes diverses au travail du journaliste.

Sylvie Mbantshi

Laisser un commentaire