« En dix ans de service, je n’ai jamais fait quelque chose pour souiller l’image de l’armée. »
C’est par ces mots empreints d’émotion que l’adjudante Sarah Ebabi Bonga, 29 ans, a conclu son dernier mot ce mardi 28 octobre devant le tribunal militaire de Kinshasa-Gombe, où elle est jugée pour violation des consignes militaires.
Une militaire accusée pour des publications sur les réseaux sociaux
Secrétaire au département sécurité de l’état-major du renseignement militaire des Fardc, l’adjudante Ebabi est poursuivie pour avoir publié sur les réseaux sociaux des photos et vidéos en uniforme, issues d’une séance de shooting réalisée au studio Raw, ainsi que des séquences à caractère romantique tournées avec son époux, en préparation de leur mariage religieux prévu le 31 octobre 2025.
Le ministère public considère ces publications comme une violation du télégramme du chef d’état-major général, qui interdit aux militaires de diffuser des images en tenue sans autorisation préalable, lorsqu’elles peuvent porter atteinte à l’image des Fardc.
En conséquence, l’accusation a requis dix ans de prison à l’encontre de la prévenue.
« Je sers l’armée avec amour depuis mes 19 ans »
Face à la cour, Sarah Ebabi a nié toute intention de nuire à l’institution militaire.
« Je sers l’armée avec amour depuis mes 19 ans. Ces images étaient destinées à célébrer un moment personnel, pas à humilier mon institution », a-t-elle plaidé.
Verdict en attente
Après les plaidoiries, le tribunal militaire de Kinshasa-Gombe a pris l’affaire en délibéré.
Le verdict est attendu dans les prochains jours.
Djodjo Vondi















