Les organisations de la société civile (OSC) étaient dans la rue ce samedi 13 février à Kananga, pour dénoncer la recrudescence de l’insécurité qui a élu domicile au chef-lieu de la province du Kasaï central depuis un certain temps.
Cette marche qui était sous l’encadrement des éléments de la police est partie du rond-point Notre Dame dans la commune de Katoka jusqu’à l’hôtel de ville où un mémorandum a été lu et déposé auprès du représentant du maire de la ville.
Dans leur document, ces organisations constatent que depuis plus de trois mois, la province du Kasaï central connait une insécurité généralisé, les femmes et les jeunes filles sont les plus souvent victimes de viols et violences sexuelles.
Après analyse des faits sur terrain, ces organisations constatent des pertes en vies humaines et dégâts matériels, la liberté des personnes réduite, la multiplicité des viols, violences et de vols à main armée perpétrés à travers toute la ville par des personnes en uniforme non identifiées et tant d’autres incidents.
Face à cette situation, les OSC demandent aux députés nationaux et sénateurs du Kasaï central de plaider auprès du gouvernement central pour l’adoption des mesures urgentes de décrispation afin de mettre fin à l’insécurité.
Elles appellent également les autorités civiles, militaires et policières à procéder aux enquêtes pour dénoncer les auteurs de l’insécurité afin que les coupables répondent de leurs actes.
Il sied de rappeler que c’est la troisième marche pacifique organisée à Kananga en 3 jours. Les précédentes qui ont été organisées les jeudi et vendredi de la semaine en cours, celle de l’Ecidé et de la Lucha, ont été réprimées par la police qui a fait recours au gaz lacrymogène.
JM Mpandanjila (Correspondant à Kananga)