Le gouvernement provincial du Kasaï salue le retrait de la Monusco et témoigne son intervention active dans la pacification de la région du Kasaï, pendant et après les atrocités du phénomène Kamwena nsapu et autres milices d’auto-défense.
Prévu pour le 30 juin, le départ graduel de la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo (Monusco) divise les avis au Kasaï.
Le gouvernement provincial dit avoir profité de l’expérience de la Monusco pour mettre en place deux structures de concertation des communautés en vue de faciliter et pérenniser la paix dans la région.
Deller Kawino Ndongo, ministre provincial de l’intérieur, se dit confiant et estime que la Monusco ne doit pas prendre la place des services spécialisés en matière de sécurité en RDC dont l’ANR, les FARDC, la PNC, la DGM et autres.
« Nous avions mis en place Bupole qui signifie la paix en français, c’est une structure qui vise la résolution des conflits et le 2ème cadre de concertation, ce sont les comités locaux de protection des civils qui est implanté dans les 5 territoires. Avec l’avènement de ces deux structures, nous espérons que nos conflits seront réglés à l’amiable dans nos communauté », explique Deller Kawino.
Du côté des forces vives l’on estime que le moment est très mal choisi pour ce départ, car il y’a encore beaucoup de travail à faire pour pérenniser la paix dans le Kasaï profond où l’autorité de l’État semble n’est pas toujours établie.
La coordination provinciale de la société civile Bonne Gouvernance estime que ce retrait mettra à mal l’exécution de certains projets à mi-parcours mis en place par le consortium des agences des Nations unies au Kasaï.
Pour sa part, le chef du sous-bureau de la Monusco Kasaï à Tshikapa, fait savoir que le départ de la Mission ne signifie pas du tout le départ de l’ONU dans la région du Kasaï.
« Nos agences, fonds et programmes ne quitteront pas le Kasaï. Nous continuerons donc à soutenir le gouvernement congolais dans la stabilisation, dans la consolidation de la paix, les droits de l’homme, la protection, la cohésion sociale, la bonne gouvernance et la démocratie ».
Hénock Kavua (Correspondant à Tshikapa)
