Réunis de nouveau en assemblée générale extraordinaire tenue ce mercredi 17 novembre 2021 à l’école primaire Tondana dans la commune de Luiolela, les enseignants du primaire, secondaire et technique (EPST) Kwilu 2 refusent pour la troisième fois de reprendre le chemin de l’école.
Ils l’ont décidé après avoir suivi le compte-rendu du séjour du porte-parole de l’intersyndicale, Jean-Paulin Pengi, à Kisantu dans le Kongo-Central, où se tient la réunion entre les délégués du gouvernement central et les syndicalistes des enseignants.
Un jour auparavant, le ministre provincial de l’éducation avait demandé aux syndicalistes des enseignants de faire lever la mesure de grève.
Dans une déclaration lue à la fin des assises, les enseignants annoncent maintenir leurs mouvements de grève et refusent la prise en charge des enseignants par les parents.
« Les assises de Kisantu n’a pas levé l’option de réactiver les enseignants désactivés des listes de paie, le paiement de nouvelles unités, le paiement du premier et deuxième paliers de Bibwa, la supression de zones salariales… Cela renforce l’incertitude et le désespoir des enseignants », indique la déclaration.
Selon le même document, la prise en charge des enseignants par les parents est à l’origine de la débâcle au niveau des écoles avec comme conséquence la baisse sensible du niveau des élèves, la marginalisation de plus de 4 millions d’enfants issus des familles modestes, la paupérisation des parents 27 ans après.
‘Nous rejetons en bloc la circulaire autorisant la perception des frais des parents allant jusqu’à 300 dollars », ajoute la déclaration.
Dans le même document, les enseignants demandent l’implantation du chef de l’État lui-même.
Badylon Kawanda Bakiman (Correspondant à Kikwit)