A Kikwit, ville économique de la province du Kwilu dans le Sud-Ouest de la République démocratique du Congo, plusieurs utilisateurs et propriétaires des téléphones portables ne sont pas d’accord avec le RAM (Registre des appareils mobiles) instaurée dans le pays.
Certains parmi eux demande à la société civile d’initier une marche de protestation dans les jours à venir.
Maître Louis Longolo, juriste, estime que le projet RAM est illégal.
« Il n’y a aucune loi, ou un arrêté qui parle de cette taxe. Aucune nomenclature là-dessus », dit-il.
Il invite la population dans toutes les provinces à exprimer leur mécontentement sur la rue.
Willy Nsaka dont l’expérience est commune, relate ne plus acheter des unités ces derniers temps. ”Car, à deux reprises, j’ai perdu des crédits. La première fois, 50 unités, et la deuxième fois 70 unités. Ça, c’est une forme d’escroquerie organisé », regrette-t-il.
« Ce matin, j’ai acheté 100 unités pour activer des mégas pour naviguer avec l’Internet, subitement, RAM m’a raflé 50 unités sans me consulter. Quelques minutes, j’ai reçu un message signé RAM », s’insurge Papy Mungolo.
Notons que lors de sensibilisations dans les médias, l’autorité de régulation de cette taxe a indiqué qu’il ne s’agit pas d’une « taxe » mais d’une « contribution » pour mener plusieurs activités dont l’accès gratuit à l’Internet au niveau de cinq universités du pays.
Badylon Kawanda Bakiman (Correspondant à Kikwit)