Le président de la République, Félix Tshisekedi, a demandé ce vendredi, au ministre de l’enseignement supérieur et universitaire (ESU) de travailler avec son collègue des transports, voies de communication et de désenclavement, en vue de mettre à la disposition des étudiants des bus pour faciliter leur mobilité. Le chef de l’Etat a aussi demandé au ministre de l’ESU de mobiliser des moyens à mettre à la disposition des professeurs pour faciliter la production des syllabus. Approchés ce samedi 8 mai 2021 par Media Congo Press, quelques étudiants ont donné leurs premières impressions au sujet de ces deux annonces.
« C’est une bonne idée. Mais, il faut qu’il y ait une mise en application pour que cela ne reste pas de simples bonnes intentions. En ce qui concerne les bus, c’est un travail qui demande à ce qu’on maîtrise le nombre effectif de tous les étudiants des universités de Kinshasa et de la République entière, c-à-d avoir vraiment une maîtrise de l’effectif et aussi situer chaque circonscription géographique de chaque étudiant, pour une bonne répartition des lignes de bus ainsi que des arrêts pour chaque commune. C’est un travail qui demande des études sérieuses », pense Emmanuel Mwamba, étudiant à l’université de Kinshasa. Ce dernier poursuit : « pour les professeurs, il faut que le gouvernement, en particulier le ministre de l’ESU, puisse se concerter avec les universités afin d’annexer les frais de syllabus dans les frais académiques. Pendant cette concertation, je suggérerais que les professeurs aussi donnent leur point de vue pour que cette décision soit prise à l’unanimité, afin d’éviter des contestations de part et d’autre. Nous souhaitons de bonnes choses à cette initiative, en insistant néanmoins sur sa concrétisation ».
De son côté pense, Patrick Kabongo, étudiant à l’institut national du bâtiment et des travaux publics (INBTP) a indiqué : »en attendant que cela ne devienne effectif, je pense que les deux décisions vont vraiment nous soulager. L’ interdiction de la vente des syllabus va nous permettre d’économiser et de mettre fin à la pratique selon laquelle l’achat du syllabus conditionne la réussite. Pour moi qui habite la commune de Lemba, je dépense beaucoup pour me rendre à l’INBTP, alors que si on mettait les bus à notre disposition , cela va nous permettre d’économiser. Ça sera donc une bonne chose ».
Pour sa part, Thérèse Kapinga, étudiante à l’institut facultaire de sciences de l’information et de la communication (IFASIC) a déclaré : »j’espère seulement que ce n’est pas une promesse de plus du Chef de l’Etat. Certes, je suis d’accord mais je me réserve de commenter une intention. J’attends que cela devienne une réalité, parce que, dans ce pays, les étudiants sont des laissés-pour-compte ».
Djodjo Vondi