Les embouteillages monstres font désormais partie du quotidien de Kinshasa. Situation déplorable qui, néanmoins, nécessite un changement de mentalité à grande échelle et l’implication du gouverneur de la ville, du ministre de transport et du commissaire provincial le général Sylvano Kasongo.
Diverses sources sont à la base des embouteillages monstres constatés dans la ville depuis ces cinq dernières années : la violation du code routier par les autorités, de même que par différents conducteurs qui à leur tour, sapent toute règle de courtoisie routière, suivi d’un mépris de bonne conduite. Ce qui engendre toutes sortes de maux (accidents, mauvais stationnements, injures publiques, etc.).
Les autorités censées servir d’exemple aux communs de mortels se méconduisent sur la voie publique en bravant le feu rouge, en violant le sens unique avec des sirènes d’alarme comme moyen d’intimidation ! A ce sujet si indigne, le premier vice-président de la chambre basse du parlement, Jean-Marc Kabund a, au cours de la pleinière de 20 octobre courant, indiqué qu’ »on ne peut pas non plus sous quelque prétexte que ce soit se dérober derrière les fonctions officielles pour se méconduire sur la voie publique », s’est-il indigné.
La démographie galopante de la ville est aussi une des causes des phénomènes décriés à Kinshasa. Cette ville tropicale devenue capitale en 1923, n’avait que près de 20.000 habitants.
Actuellement, Kinshasa compte plus de 10 millions d’habitants avec les infrastructures qui ne cadrent pas avec sa densité. Il sied de rappeler que Kinshasa ne se résume pas qu’aux boulevards du 30 juin, Lumumba, à la route de Matadi ou encore l’avenue Kasa-Vubu. La réalité est ailleurs, où la quasi inexistance de l’urbanisation dans ses confins regorge la majorité de citadins, est la cause principale de l’engorgement de ses grandes artères.
Serge Maheme