Un couvre-feu est entré en vigueur, vendredi soir sur toute l’étendue du territoire national pour limiter la transmission de la Covid-19, qui touche surtout la ville de Kinshasa, épicentre de la maladie en RDC. Cette mesure semble avoir l’effet contraire que celui attendu.
Ces derniers jours les attroupements dans les arrêts de bus se sont accentués, à cela s’ajoutent les embouteillages, et colonnes des piétons dans les principales artères de la ville de Kinshasa à partir de 17 heures. Les Kinois se précipitent de rentrer chez eux, craignant plus d’être interpellés par la police après 21 heures. Des taxis qui embarquent 4 passagers transportent désormais 5 voir 6. Des conditions favorables à la propagation du virus.
« Ils stressent plus qu’ils n’informent, au lieu de conscientiser les gens sur cette 2e vague afin d’avoir son adhésion. Nous craignons la police plus que le virus », lâche un kinois à la trentaine révolue.
« Je me demande entre la nuit et la journée, à quel moment y a-t-il plus de contact physique ? Qu’ils nous disent, quel est le pourcentage des personnes dehors pendant la journée, la nuit ? Nous avons besoin des explications claires à la place de nous mettre la pression », ajoute une kinoise.
« S’ils ont pris cette mesure, c’est pour éviter notamment les attroupements, facteur favorisant la propagation du virus, ils doivent alors revoir cette décision, parce que maintenant, les gens sont plus en contact dans le bus qu’avant », soutient une autre kinoise.
Djodjo Vondi