Les habitants de la partie ouest de la capitale Kinshasa ne savent plus à qui s’adresser suite à l’inaction de l’Etat face à la rareté de l’eau, une denrée tant vitale. Cela fait trois mois que les quartiers Bianda et Masanga Mbila, dans la commune de Mont-Ngafula, souffrent souffrent d’une carence d’eau potable.
Pour les habitants de ces coins, « l’eau ne coule qu’une fois par semaine et parfois non ». Ici au quartier Bianda et Masanga Mbila, la population se voit à la merci des tenanciers de forage qui jusqu’à preuve du contraire seraient les seuls à desservir régulièrement ces quartiers”.
”Nous sommes obligés de débourser au moins 2500fc le jour… le bidon de 25 litres livré à 800fc, 300 fc pour l’achat de l’eau et 500fc pour le transporteur. En moyenne, il faut 125l pour le foyer. Et 800 fc le quotidien pendant 30 jours dépassent de très loin ce qu’on devait payer à la regideso », déplore Madame Kena, une ménagère du quartier Bianda.
De son côté, M. Bukasa, un notable du quartier Masanga Mbila, estime que ”les propriétaires de forage sont bénéficiaires de l’inaction de l’Etat face à la précarité de la population ».
A Ngaliema, précisément à Binza Ozone par contre, la population regrette d’avoir voté les députés élus de ce coin. « Nos élus ne font pas de nos préoccupations leurs priorités. En suivant les plénières, nous n’avons jamais vu l’un de nos élus plaider en notre faveur et d’ailleurs sont souvent muets ! », regrette l’association Bomoko/Binza.
Un problème qui perdure depuis près d’une décennie auquel les autorités semblent ne pas prêter attention laissant la population impuissante face à leur triste sort.
Serge Mahema
