« Pour qu’il y ait vérité des urnes, il faut la numérisation obligatoire des procès verbaux, et fiches des résultats avant leur transmission », propose Lamuka par le canal de son coordonnateur Martin Fayulu.
Au cours d’une conférence de presse ce vendredi 9 avril, Martin Fayulu soutient qu’avec la numérisation des procès verbaux et des fiches des résultats, la Commission électorale nationale indépendante (CENI), n’aura plus le monopole de la publication des résultats provisoires des élections.
« Quand vous les numérisez, tout le monde sait que dans tel bureau, voici les résultats : le nombre de votants, le vote valablement exprimé, et chaque candidat a eu tel nombre de voix, tel autre a eu tel nombre de voix (…). L’idée ici, c’est de ne pas laisser le monopole de publication préliminaire ou provisoire des résultats à la seule CENI », a déclaré Martin Fayulu.
Martin Fayulu
Martin Fayulu et Adolphe Muzito ont multiplié ces derniers jours des rencontres avec les différentes couches de la population pour vulgariser leur proposition de réforme de la Centrale électorale; dernièrement, ils étaient face aux étudiants.
Rendue publique le 12 mars dernier, la proposition de Lamuka sur la réforme de la CENI s’articule autour des 16 propositions. Selon Muzito et Fayulu, il faut la dépolitisation de la CENI ; rendre l’organisation et la gestion des élections crédibles, transparentes; renforcer l’autorité des membres de la plénière, aussi de garantir l’indépendance et l’impartialité des membres du personnel; proclamer les résultats qui reflètent la vérité des urnes; élargir sa gestion à d’autres forces de la société civile ; revisiter les organes de gestion de la CENI.
Ils suggèrent de dépouiller le pouvoir de son secrétaire exécutif national; sélectionner ses membres sur base de leurs compétences; déconcentrer le pouvoir du secrétaire exécutif national actuel.
Pour le duo Fayulu et Muzito, il faut aussi réaffirmer le principe d’autonomie administrative de la CENI; rendre effectif le service d’audit interne; mettre fin à l’impunité des intervenants dans le processus électoral. Par ailleurs, ils demandent de respecter la durée des mandats de ses membres; garantir le droit à la sécurité sociale du personnel de la CENI ; garantir la liberté syndicale.
Djodjo Vondi