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Les agents et cadres de l’Anapex en séminaire de mise à niveau

Jean-Lucien Bussa Tongba, ministre du Commerce extérieur
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Le ministre du Commerce extérieur, Jean-Lucien Bussa Tongba, a lancé, ce lundi 23 août 2021, au Musée national ethnographique de Kinshasa, un séminaire de mise à niveau des agents et cadres de l’Agence Nationale de Promotion des Exportations (Anapex).

Ce séminaire qui va du 23 au 25 août 2021, porte sur le thème : « Promotion des exportations des produits congolais d’origine agricole, agro-industrielle, industrielle et artisanale ».

Ce séminaire se propose comme objectif général de renforcer la capacité opérationnelle des cadres et agents avant leur mise en service. Quant aux objectifs spécifiques, le premier pose les bases fonctionnelles d’une complémentarité entre les ministres sectoriels et l’Anapex en vue d’une diversification économique et des exportations. Le deuxième traite de l’évaluation des capacités actuelles de production des biens destinés à l’exportation, de diagnostics des structures existantes en force et faiblesse, les stratégies de relèvement des niveaux de celles qui existent, l’orientation des appuis du secteur privé par les ministères sectoriels tels que le Commerce Extérieur, l’Industrie, l’Agriculture, la Pèche et Elevage, l’Entrepreneuriat, les Petites et Moyennes Entreprises, les Infrastructures et Travaux Publics, le Plan, les Transports, Voies de communication et désenclavement ainsi que le Numérique. Le troisième est axé sur la recherche des stratégies pertinentes et efficaces pour la conception, la production et la présentation des produits congolais novateurs en vue de répondre aux exigences de la demande d’exportation. Et enfin, de présenter de manière opérationnelle, le cadre organique de l’Agence, avec un accent particulier sur l’éthique et la déontologie professionnelle.

L’Agence nationale de promotion des exportations (Anapex) est un établissement public à caractère administratif et technique. Cette nouvelle structure, dotée d’une personnalité juridique et d’une autonomie de gestion avec un Conseil d’administration, une Direction générale et un collège des commissaires aux comptes, a été créée par un décret signé par le Premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba. L’Anapex exercera ses activités sur toute l’étendue du territoire national et peut établir des représentations ou antennes à l’étranger sur décision du Conseil d’administration.

En outre, elle devra assurer la mission de l’expansion commerciale par l’intensification des échanges avec les économies tierces; cette agence permettra également de renflouer le Trésor public et donnera de l’emploi aux Congolais.

Pour son fonctionnement, Jean-Lucien Bussa a fait savoir que des jeunes seront envoyés en formation en Égypte et en Tunisie pour s’imprégner du fonctionnement des agences des importations de ces pays.

Cette nouvelle agence vient s’ajouter à d’autres qui existent déjà en République démocratique du Congo, notamment l’Agence nationale pour promotion des Investissements (Anapi).

Faire de la RDC une des économies les plus compétitives en Afrique et dans le monde

Premier intervenant du jour, le ministre d’État et ministre du Plan, Christian Mwando Nsimba, a parlé de l’ « amélioration du climat des Affaires en RDC et promotion des exportations ». Il a rappelé que la RDC s’est engagée dans un vaste processus de mise en œuvre des réformes structurelles et systémiques pour assainir son environnement des affaires. Elle a créé plusieurs structures techniques spécialisées dont l’Anapex, institution rattachée au ministère du Commerce extérieur.

Faire des exportations un levier de la croissance et du développement


Mike Tambwe Lubemba, DG de l’Anapex

Bien avant les deux membres du gouvernement, le Directeur général de l’Anapex, Mike Tambwe Lubemba, prenant la parole, a déclaré que la RDC se présente aujourd’hui comme un marché annexe au sein duquel les opérateurs économiques des pays limitrophes écoulent leurs produits dans le cadre d’un commerce transfrontalier et un vaste marché pour les économies émergentes et industrialisées.

Ses exportations sont constituées à près de 95 % de produits primaires (minerais et hydrocarbures) et à 5 % des produits agricoles et autres. La participation de la RDC aux échanges commerciaux inter africains est faible, et sa part dans le commerce mondial demeure insignifiante.

Le défi de l’économie congolaise, à l’en croire, est essentiellement structurel. Le diagnostic couramment dressé sur son état renvoie toujours à sa structure extravertie, comportant un secteur primaire spécialisé dans l’extraction des produits miniers, du reste, exportés à l’état brut. Cette mono production constitue le facteur principal de la forte dépendance du pays vis-à-vis de l’extérieur qui se traduit par :

(i) l’importation des produits vivriers, même ceux dont le pays était jadis exportateur; ce qui traduit une forte pression sur les réserves en devises ;
(ii) la part très élevée des importations des produits manufacturés dans la structure des échanges commerciaux ; ce qui entretient un déficit chronique de la balance commerciale ;
(iii) l’assèchement des réserves de change, réduisant considérablement l’offre de devises du système bancaire et, par ricochet, rendant inéluctable le recours à des appuis extérieurs à la balance de paiements ;
(iv) l’exposition à des effets néfastes de la conjoncture internationale, notamment lors des fluctuations des cours mondiaux des produits primaires.

L’Anapex est donc un support concret de promotion de la production locale et essentiel aux dynamiques d’intégration régionale, appelée à jouer un rôle non négligeable dans la réussite de la mise en œuvre en RDC de la Zone de libre échange continentale africaine et de sa participation aux marchés porteurs chinois, européen et américain…

Elle vise notamment, l’amélioration du cadre institutionnel en vue d’accroitre les exportations, en volume, en nature et en valeur pour les rendre compétitives vis-à-vis du marché extérieur ; de réduire la dépendance de la RDC vis-à-vis des importations et ainsi améliorer sa balance commerciale ; de contribuer de manière significative au commerce intra-africain en se positionnant à terme comme acteur majeur pour un marché de plus de 1,25 milliard des consommateurs.

LM

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