Jonas Tshiombela, coordonnateur de la Nouvelle société civile congolaise (NSCC), estime qu’il est temps d’accentuer la pression pour la réouverture du procès sur l’assassinat des défenseurs de droits de l’homme Floribert Chebeya et de son compagnon Fidèle Bazana, après les révélations troublantes faites par deux policiers en cavale sur ces meurtres.
« Avec ces révoltantes et bouleversantes révélations, notre silence et inaction ne peuvent plus se justifier, le moment est venu de nous unir pour réclamer la justice pour Floribert Chebeya et son compagnon Fidèle Bazana. Chers militants de la société civile, des droits de l’homme, associations, mouvements citoyens, activistes pro démocratie, levons-nous impérativement et mobilisons nous à travers des actions pacifiques pour exiger la réouverture immédiate de ce procès et que justice soit faite », soutien-t-il dans une déclaration parvenue à Media Congo Press, ce mardi 9 février 2021.
Dans un entretien accordé à RFI, les deux policiers rapportent que c’est à l’inspection générale de la Police que Chebeya et son compagnon ont été tués après avoir été étouffés. Alain Kayeye, l’un des commandos chargé de tuer les défenseurs des droits de l’homme explique : «c’est Christian, il était comme le commandant des opérations. C’est lui qui a donné l’ordre. Il a dit : « sur ordre du chef, vraiment, il faut l’étouffer. Il a des problèmes avec les chefs, John Numbi et Kabila. » C’est ce qu’il a dit. ».
Rappel de l’affaire
Pour rappel, le 23 juin 2011, la Cour militaire de Kinshasa-Gombe a condamné quatre des huit policiers prévenus dans l’affaire à la peine capitale, un cinquième à la prison à perpétuité, et elle en a acquitté trois autres. Le 17 septembre 2015, lors du procès en appel, la justice congolaise a allégé la peine de certains de ces policiers.
Au cours du procès de leur assassinat, le général John Numbi dernier a été entendu comme témoin.
Djodjo Vondi