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Liberté de la presse : JED s’inquiète de la montée de la censure contre la presse et la liberté d’expression

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Journaliste en danger (JED) s’inquiète de la montée de la censure contre la presse et la liberté d’expression en République démocratique du Congo (RDC). Inquiétude exprimée dans un communiqué publié jeudi, à la veille de la célébration de la journée du 3 mai, dédiée à la liberté de la presse dans le monde.

À titres illustratifs de la montée de la censure contre la presse et la liberté d’expression, JED rappelle l’arrestation pendant plusieurs mois et la condamnation « injuste » à six mois de prison du journaliste Stanis Bujakera, correspondant du Magazine Jeune Afrique, dans l’affaire de l’assassinat de l’opposant Chérubin Okende, suivie des menaces proférées par le procureur général de la cour de cassation, contre toute personne, y compris des journalistes, qui oseraient critiquer ou mettre en cause l’enquête qui a conclu au suicide de ce membre de l’opposition, à la stupéfaction générale.

A cette « menace qui constitue un acte de censure », JED rappelle également la décision du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la Communication (CSAC) du 29 mars 2024 interdisant aux médias et aux journalistes de traiter et diffuser toute information sur les forces rebelles sans s’en référer aux sources officielles.

Pour les organisations professionnelles des médias congolais, cette décision a été prise en violation des textes du CSAC et dévoile la partialité de cet organe de régulation dont l’une des missions essentielles est de protéger la liberté de la presse.

JED estime que la multiplication des actes et déclarations de criminalisation des journalistes et remise en cause de la liberté d’expression enregistrées depuis le début du nouveau mandat de Tshisekedi traduisent une volonté politique de rétrécissement des espaces de liberté d’expression pour les médias libres et indépendants, alors que s’annonce un bras de fer entre le pouvoir de Kinshasa et l’église catholique qui dénonce des atteintes à la liberté d’expression, à la suite d’une action judiciaire en cours contre l’archevêque de Kinshasa, le cardinal Fridolin Ambongo, accusé par la justice congolaise de « faire l’apologie de la rébellion ; d’incitation des populations à la révolte contre les institutions établies » lors de ses points de presse et interviews dans les médias.

Delphin Mupanda/MCP

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