L’Observatoire de la dépense publique a dénoncé dans un communiqué, le caractère extrabudgétaire du projet Tshilejelu, lancé
par le président de la République dans le contexte des » 100 jours ». Qui a autorisé ce programme ? Est-ce qu’il revient au chef de l’Etat de le faire ? Est-il inscrit dans la loi des finances ? Voilà autant de question que se posent l’ODEP.
Ledit communiqué rappelle que la loi relative aux finances publiques exige à tout programme hors budget, une autorisation préalable du Parlement et dans le cadre d’un collectif budgétaire avant l’exécution.
Dans le cas échéant, le projet Tshilejelu a été lancé avec pompe comme le programme de 100 jours sans l’autorisation du Parlement congolais, or c’est le Premier ministre qui est censé le présenter devant les élus.
L’ODEP note également que les actes sont posés aujourd’hui avec l’autorisation du directeur de cabinet du chef de l’Etat, en violation de la loi sur les finances publiques, qui ne le reconnaît pas comme acteur du circuit de la dépense publique.
« Tshilejelu « , mot en tshiluba, se traduit en français par « modèle, exemple à suivre, reflet, miroir. Le projet Tshilejelu, est donc le nom indicatif du projet pilote, concernant le développement des infrastructures. Ce projet pilote, entièrement financé par l’Etat congolais, est estimé à 138 millions de dollars américains. Il concerne l’ensemble de la République, et s’exécutera sur plusieurs phases.