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Maniema : silence des autorités provinciales après l’expiration du couvre-feu à Kindu

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Le couvre-feu décrété pour 4 jours le 08 juillet dernier puis prolongé le 12 juillet pour 7 jours dans la province du Maniema a expiré ce lundi 19 juillet 2021. Aucune communication n’est faite jusque-là par le gouvernement provincial. Difficile de savoir si le couvre-feu se poursuit ou pas. Ce silence des autorités inquiète la population de la ville de Kindu.

« Il y a eu couvre-feu de 4 jours puis prorogé à une semaine pour arrêter les inciviques qui insécurisent la population. Malheureusement, les forces de l’ordre profitent de ce couvre-feu pour engager des tracasseries contre nous. Malgré nos dénonciations, il n’y a pas de changement ce qui est déplorable. Les autorités doivent laisser la population vaquer librement à ses occupations”, a fait savoir un activiste des droits de l’homme.

La Nouvelle dynamique de la société civile (NDSCI)/Maniema fustige, de son côté, le silence coupable de l’exécutif provincial et l’appelle à rendre compte à la population en termes de bilan.

La structure citoyenne dit attendre des autorités une communication claire. ”Le délai du couvre-feu a expiré, on attend du gouvernement provincial une communication concernant cette mesure, mais rien n’a été fait. Voilà pourquoi nous, de la Nouvelle dynamique de la société civile, nous appelons les autorités qui ont pris cette décision à nous présenter le bilan des activités menées pendant cette période de 11 jours”, soulève le président provincial de la NDSCI, Maître Michel Kasonda.

Le prolongement du couvre-feu de 7 jours allant de de 20h00′ à 5h45′ (18h-3h45′ TU) pour éradiquer l’insécurité a causé plus de tort que du bien à la population.

« Nous avons vu des gens qui ont été blessés pendant cette période parce qu’il y avait des tracasseries par-ci, par-là. Nous disons que le bilan est négatif. Jusque-là, on ne sait pas pourquoi les autorités se réservent, elles étaient trop pressées pour prendre cette mesure, mais pour donner le bilan, rien n’est pressé jusque-là », soulève Michel Kasonda.

Cette mesure a été prise à l’issue du conseil provincial de sécurité afin de permettre aux services de sécurité de traquer les bandits à mains armées qui déstabilisent les paisibles populations.

Adjany Bingila (Correspondant à Kindu)

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