L’instruction de la cause dans l’affaire sur le meurtre de l’activiste pro-démocratie, Rossy Mukendi Tshimanga, tué le 25 février 2018 lors d’une manifestation, s’est poursuivie le lundi 06 septembre à la Cour militaire de Ndolo. L’instruction de la cause de la principale inculpée dans cette affaire, l’ex commissaire supérieure adjointe Carine Lokeso, élevée au rang de commissaire supérieure à la suite des dernières nominations, a porté sur l’infraction de violation des consignes.
Les questions des juges, du ministère public ainsi que de la partie civile ont tourné autour des consignes reçues le 24 février 2018, un jour avant la manifestation, auprès du Chef de la police ville de Kinshasa sur la détention et l’utilisation des munitions létales et sur les faits et gestes qui ont été posés pendant la manifestation ( 25 février 2018) par les éléments de la police sous sa responsabilité, notamment ses deux gardes rapprochés Franco Bivuala (en cavale) et Kuya ( en détention à la prison de Ndolo).
Selon le ministère public qui s’est basé sur le procès verbal de Kuya, Bivuala ( le meurtrier de Rossy Mukendi) détenait des munitions létales lors de la manifestation sur ordre de l’ex commissaire supérieure adjointe Carine Lokeso. Une version des faits que la concernée a refusé d’admettre. A la suite de cette négation, le ministère public appuyé par la partie civile, a sollicité la comparution de Kuya à l’audience prévue le lundi 13 septembre, afin qu’il soit confronté à la prévenue Carine Lokeso sur la détention des munitions létales.
Dans cette affaire, l’ex commissaire supérieure adjointe, Carine Lokeso est poursuivie pour participation criminelle et violation des consignes dans le meurtre de l’activiste Rossy Mukendi Tshimanga, tué le 25 février 2018 par balles à la paroisse catholique Saint Benoît (Lemba), lors d’une marche pacifique organisée par le comité laïc de coordination (CLC) pour réclamer le départ de l’ancien président de la République, Joseph Kabila et l’organisation des élections crédibles.
Djodjo Vondi