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Plus de 27 millions de congolais victimes de l’insécurité alimentaire aiguë

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L’insécurité alimentaire en République démocratique du Congo était au centre des échanges, le jeudi 8 avril, entre l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) et le Programme alimentaire mondial (Pam).

Selon le cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire, le nombre de personnes souffrant de l’insécurité alimentaire aiguë est passé de 21,8 millions en juin 2020 à 27, 3 millions.

Cette hausse alarmante est la conséquence de plusieurs facteurs qui renforcent l’insécurité alimentaire notamment la volatilité de la situation sécuritaire. Les conflits qui font rage sur des larges pans des territoires des provinces orientales du pays (Ituri, Nord et Sud-Kivu et Tanganyika) et dans la région centrale du Kasaï demeurent une cause majeure de la famine, souligne le représentant de la FAO en RDC, Aristide Ongone Obame.

Les déplacements de la population qui émanent de ces conflits et les catastrophes naturelles qui détruisent les champs et les récoltes aggravent la situation, explique le coordonnateur humanitaire en RDC David McLachlan-Karr. A ceux-ci s’ajoutent les causes structurelles persistantes liées aux conditions socio-économiques (pauvreté) et l’état des infrastructures de base telles que les routes de desserte agricole.

Pour apporter une réponse à la souffrance des populations, les acteurs humanitaires travaillent d’arrache-pied, indique-t-il. Mais cela ne suffit pas. Le pays est vaste et les besoins sont immenses.

Le coordonnateur humanitaire parle de 9,6 millions de personnes à sortir de cette précarité en 2021 pour un montant de 1,98 milliard usd en perspective, dès lors que dans la réalité le sous financement demeure un défi.

À l’instar de 2020, seulement 40 % des fonds attendus ont été décaissés. Ce qui ne facilite guère le travail des humanitaires qui soulignent qu’il est important de travailler conjointement avec les acteurs de développement pour s’attaquer aux causes structurelles de l’insécurité alimentaire. Ainsi, il appelle le gouvernement à s’engager véritablement dans le développement du secteur agricole qui est une urgence, un pas vers la sécurité alimentaire.

Tricya Musansi

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