Le rapport que le Bureau central des Nations Unies aux Droits de l’homme (BCNUDH) a publié sur les six premiers mois de l’année 2021 montre qu’il y a une baisse de violations des droits de l’Homme, due principalement à la réduction du nombre de ces violations attribuées aux forces de défense et de sécurité, mais aussi une réduction du nombre d’atteintes attribuées aux groupes armés.
De même, le même BCNUDH a documenté, en juillet dernier, une diminution de cas de violations des droits humains en République démocratique du Congo. « Mais il reste encore de nombreux progrès à faire », souligne le rapport.
» Concernant la situation des droits de l’Homme en RDC, il est vrai que nous avons senti une amélioration « , a fait savoir, ce jeudi 8 septembre, Franck Citende, Secrétaire exécutif national ai du Réseau national des ONG des droits de l’homme en RDC.
L’activiste note une nette différence entre l’ère Kabila et Tshisekedi. « Concernant la situation des droits de l’Homme en RDC, il est vrai que nous avons senti une amélioration. Mais il y a encore beaucoup de choses à faire, surtout du côté des personnes ayant une responsabilité publique », affirme-t-il, tout en demandant au Président de la République d’engager une réforme profonde au sein des services de défense et de sécurité, afin d’y extirper les moutons noirs, les éléments véreux qui sont aujourd’hui en train de ternir l’image de la police et qui occasionnent des violations incessantes des droits humains.
Pour Abdoul Aziz Thioye, directeur du Bureau conjoint des Nations unies aux Droits de l’Homme, si on se réfère à la période précédant les élections de 2018 qui a été marquée par la répression des manifestations, les arrestations arbitraires ou encore les exécutions extrajudiciaires, il y a lieu de noter un petit changement depuis 2019.
Abdoul Aziz Thioye espère que la tendance va se maintenir et se confirmer pour qu’en décembre, son bureau puisse avoir un net recul qui pourra montrer qu’il y a une amélioration générale des droits de l’Homme dans le pays ».
Une amélioration générale, c’est aussi le souhait de Jeff Mbiya, chercheur dans le secteur des mines, de l’environnement et des droits de l’homme au Katanga.
Pour lui, il y a un changement et une prise de conscience au niveau des acteurs au sein de l’appareil judiciaire et sécuritaire, bien que certains droits fondamentaux peinent encore à être respectés. « Aujourd’hui, l’Agence nationale des renseignements n’arrête plus les gens pour leurs opinions ou pour des certaines infractions politiques », se félicite le chercheur.
« D’après nos informations, il y a eu une amélioration de l’enveloppe salariale mais également des primes qui leur ont permis d’être professionnels. Cependant, il n’en reste pas moins que tous les droits fondamentaux des communautés ne sont pas respectés, notamment les droits économiques et socioculturels sur lesquels il va falloir beaucoup travailler », rapporte Jeff Mbiya.
LM