La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV), structure qui milite pour la défense et la promotion des droits humains, se dit préoccupée et s’inquiète du retour de vieilles méthodes et pratiques d’interdiction émaillées de répressions des manifestations publiques pacifiques, violant ainsi la Constitution de la République démocratique du Congo en son article 26, et certains instruments relatifs aux droits de l’homme.
L’Ongdh interpelle le président de la République, Félix Tshisekedi, de mettre fin à cette dérive qui ternit son mandat, et dénonce, dans un communiqué daté du 28 septembre 2021, la décision « à caractère politique » prise samedi 25 septembre 2021, par l’Hôtel de ville de Kinshasa, interdisant toute manifestation publique sur le trajet allant de l’aéroport international de Ndjili jusqu’au pont Matete et au centre-ville, siège des Institutions.
Cette décision étonne la VSV en ce que les raisons avancées avant de la prendre « ne semblent pas fondées dans un Etat qui se veut de droit et démocratique ».
L’organisation se dit surprise par la tendance de certaines autorités visant à remettre en cause les bonnes pratiques saluées hier qui ont caractérisé les premiers mois de règne de Félix Tshisekedi.
Elle demande au vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur d’intervenir pour que l’Hôtel de ville de Kinshasa lève la mesure d’interdiction des manifestations publiques pacifiques sur le trajet allant de l’aéroport international de Ndjili au pont-Matete, de privilégier les voies et moyens susceptibles de permettre aux forces de l’ordre et de sécurité de mieux encadrer les manifestations publiques pacifiques à l’instar de celle prévue ce mercredi 29 septembre 2021 par Lamuka, en vue d’éviter toute forme de violences, dérapages et autres bavures enregistrés dernièrement.
La VSV réitère sa demande au président de la République d’ouvrir l’œil et le bon pour décourager toutes les actions et les comportements susceptibles de ternir l’image du pays.
Aussi, elle condamne avec la dernière énergie les violations des droits humains et autres atteintes aux droits de la personne humaine perpétrées à Kinshasa et dans certaines villes de la RDC mercredi 15 septembre 2021 et mardi 22 septembre 2021 lors des manifestations publiques.
Aux autorités congolaises, il leur est demandé de tout mettre en œuvre pour le respect de la liberté de la presse, sans laquelle aucune vie démocratique n’est possible.
LM