Ce jeudi 20 mai, aux alentours de 9 heures de l’avant-midi, une trentaine de jeunes du Mouvement pour la libération du Congo et de l’Afrique (MPLCA) a tenu à organiser un sit-in devant l’ambassade de France pour dire ”non à l’impérialisme français” que la police a dispersé. Malgré cela, ce groupe de jeunes panafricains a affirmé se rendre ensuite au ministère des affaires étrangères pour y réclamer ”la rupture diplomatique immédiate avec le Rwanda ».
Conduit par son coordonnateur Juiller N’singi, ce mouvement panafricaniste ne jure que par la rupture de relations diplomatiques avec le Rwanda et exprime son ras-le-bol face à l’impérialisme français vis-à-vis de l’Afrique.
Cette protestation intervient après le forum de deux jours organisé par le président français, Emmanuel Macron, en début de cette semaine, qui prouve à suffisance, soutient-il, que les gouvernants africains sont des gouvernés au regard de leurs homologues européens. Et le chef de l’Etat qui qualifie le président rwandais « de partenaire fiable » sur France 24, a soulevé de vives contestations dans l’opinion publique. Ces activistes ont opté pour la descente sur terrain en lieu et place de se camoufler sur les réseaux sociaux.
Devant le micro de Media Congo Press (MCP), le coordonnateur de ce mouvement citoyen à caractère panafricain rappelle ce qui suit : ”la RDC n’est pas une préfecture française pour que notre chef de l’Etat aille prendre des injonctions chez le président français au moment où cette même communauté fait sourde oreille au rapport mapping qui met à jour l’implication du Rwanda dans le génocide congolais. Sur ce, nous nous rendons au ministère des affaires étrangères pour lui demander une rupture diplomatique immédiate avec le Rwanda ; en cas de refus, nous déduirons que le président est en complicité avec ce génocidaire », a-t-il martelé.
Serge Maheme