Suspendu de son poste de Directeur général de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN), Dr Cosma Wilungula vient de déposer sa démission au président Félix Tshisekedi, avec ampliation réservée à la vice primature de l’Environnement et développement durable (EDD).
Dans sa lettre, Cosma Wilungula dénonce l’existence d’un climat malsain qui se développe entre lui et sa tutelle. » (…) je ne saurais plus continuer à servir mon pays à ce poste pour l’heure. C’est pourquoi, j’ai jugé personnellement de vous présenter ma démission à ce poste de Directeur Général de l’ICCN », écrit Cosma Wilungula, dans sa lettre envoyée au Chef de l’Etat.
Cosma Wilungula revient notamment sur les accusations portées contre sa personne, lesquelles selon lui, ne sont pas fondées. Il justifie cela par le fait que, depuis qu’il est à la tête de l’ICCN, il n’a jamais fait l’objet d’une action disciplinaire, encore moins, d’une sanction disciplinaires quelconque.
Au contraire, il se félicite du travail abattu, seize ans durant, au sein de cet établissement public. Il ajoute avoir laissé l’ICCN au niveau où il se trouve aujourd’hui et ce, en dépit des subventions sporadiques de l’Etat et du concours inlassable des partenaires. » (…) sous mon égide, nous avons réalisé plusieurs records qu’il n’y a pas lieu de tout indiquer ici, mais dont les plus récents à titre illustratif, l’électrification d’une bonne partie de la province du Nord-Kivu, par la création de quatre centrales hydroélectriques et la sortie du Parc national de la Salonga de la liste du patrimoine mondial en péril… », renseigne-t-il dans sa correspondance.
Pour rappel, le DG Cosma Wilungula a été suspendu le 07 août 2021, après concertation entre la Vice Premier ministre en charge de l’Environnement, Eve Bazaiba Masudi et le ministre du Tourisme, Modéro Nsimba Matondo. Il a été remplacé par Olivier Mushiete.
Après un recours gracieux adressé à la VPM, Eve Bazaiba, le DG de l’ICCN avait saisi le Conseil d’Etat pour obtenir l’annulation de cette suspension. C’est pendant qu’il attendait la réponse du Conseil d’Etat qu’il a jeté l’éponge.
José Wak