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L’économie congolaise « demeure vulnérable aux éventuels chocs tant internes qu’externes  » (Conseil des ministres)

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Invité à participer au conseil des ministres de vendredi 28 mai, le gouverneur de la Banque centrale du Congo, Deogratias Mutombo, a fait le point de l’évolution du marché de change ainsi que des biens et services au cours de la période du 20 au 27 mai 2021.

Sur le marché de change, a-t-il fait savoir, il s’est observé une stabilité avec un taux de dépréciation de 0,07% à l’indicatif et de 0,06% au parallèle. Sur le marché des biens et services, le rythme hebdomadaire de formation des prix intérieurs s’est établi à 0,10% à la troisième semaine du mois de mai, en ralentissement comparativement au taux de 0,12% enregistré à la deuxième semaine du même mois.

Quoique stable, « l’économie congolaise demeure vulnérable aux éventuels chocs tant internes qu’externes », a déclaré le gouverneur de la banque centrale.

Pour ce dernier, la pérennisation de la stabilité requiert la mise en œuvre de certaines mesures dont la poursuite de l’application du pacte de stabilité, la réalisation des engagements pris dans le cadre des
négociations du programme avec le FMI et la Banque mondiale et le respect strict du plan de trésorerie du secteur public.

Le gouverneur de la banque centrale du Congo a annoncé l’aboutissement des discussions avec le Fonds monétaire international en vue de la conclusion d’un programme à moyen terme qui permettra, après son approbation par le conseil d’administration du FMI, l’octroi d’une facilité élargie de crédit (FEC) sur trois ans estimée à 1,5 milliard $US.

Le ministre des finances, Nicolas Kazadi, a salué l’aboutissement des discussions avec le FMI. Les crédits qui seront dégagés (1,5 milliard $US) permettront d’assurer, d’une part, un appui à la balance des paiements, et, d’autre part, un appui budgétaire.

L’absorption de ce montant en sept tranches sera conditionnée par une revue semestrielle devant permettre aux deux parties de faire le point sur la bonne gestion des ressources mises à disposition.

En outre, ce programme prévoit l’accompagnement des efforts du gouvernement pour la mobilisation des recettes internes. Il comprend des réformes de la fiscalité notamment de la Taxe sur la valeur  ajoutée (TVA), les exonérations et les recettes non fiscales. Aussi, encourage-t-il l’amélioration de la gouvernance et la transparence dans le secteur extractif.

Dans le cadre du programme de relance de l’économie mondiale, le ministre des finances a annoncé un appui de 1,5 milliard $US du FMI, à l’initiative du G20, pour permettre aux économies africaines de faire face aux chocs de la pandémie à coronavirus. Il a salué la tendance haussière des recettes publiques mobilisées par les régies financières, particulièrement la direction générale des impôts (DGI) et la direction générale des recettes administratives, judiciaires, domaniales et de participations (DGRAD).

La direction générale des douanes et accises (DGDA) a connu une régression de ses réalisations par rapport à ses prévisions, à cause de la paralysie des activités économiques, due à l’éruption volcanique du Nyiragongo.

Le ministre des finances a annoncé, à la suite de l’exhortation du Premier ministre faite aux membres du gouvernement au cours de la réunion précédente sur l’objectif primordial de mobilisation des recettes publiques, la signature, à l’initiative de son collègue des affaires foncières, d’un arrêté interministériel pour la bancarisation de toutes les opérations immobilières.

Le Premier ministre en a profité pour saluer les efforts des ministres des affaires foncières et de l’urbanisme et habitat, et a invité les autres membres du gouvernement à emboiter le pas.

Le ministre d’Etat, ministre du budget, appuyant son collègue des finances, a insisté sur la nécessité de restaurer la crédibilité du budget de l’Etat et d’en faire un véritable outil de développement. La note présentée par le ministre des finances a été adoptée.

LM

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