Les fluctuations des prix des matières premières tant nécessaires dans l’industrie du chocolat (cacao), l’automobile (Caoutchouc), et l’agro-alimentaire (café) sont plus expliquées par l’exigence des demandeurs (les grands groupes industriels) que celle des offreurs (les producteurs africains principalement).
Le prix de ces matières premières (cacao, caoutchouc, café), souvent vendus par les pays moins avancés, baisse inéluctablement face aux prix des biens manufacturés, ne permet pas aux producteurs locaux de bénéficier équitablement des revenus de leurs productions.
Actuellement, la Côte d’Ivoire et le Ghana, deux plus grands producteurs de cacao dans le monde représentant 60% de la production, tentent de renverser la tendance pour peser sur l’évolution des cours de cette matière première sur le marché international.
Quant au caoutchouc naturel, plus de 90% de la production est détenue en Asie avec respectivement deux pays en tête, Thaïlande et Indonésie produisant chacun 32% et 26% de la production mondiale. La stabilité des prix dans ce marché dépend fortement des conditions économiques et naturelles qui prévalent dans ces deux pays. En 2017, par exemple, le cours de caoutchouc a subi une forte volatilité allant jusqu’à 26% de variation à cause des inondations qui ont frappées la Thaïlande.
Parlant du café (Robusta et Arabica), seulement deux pays Africains se retrouvent parmi les 10 plus grands producteurs mondiaux, notamment l’Ouganda et l’Ethiopie avec respectivement 209 et 471 mille tonnes par an. En tête de ce classement, nous trouvons le Brésil avec ses 2,6 millions de tonnes, suivi du Vietnam avec 1,5 million de tonne par an.
Ce qu’il faudra savoir sur les fluctuations des cours du café, le météo peu propice au Brésil est en grande partie responsable de la mauvaise récolte qui influence négativement la quantité produite, ce qui fait monter le prix. Également, l’insécurité en Colombie et les problèmes de transport s’ajoutent dans l’équation comme variables propre à influencer le prix de cette matière première.
Pour rappel, selon les projections de la Commission Nationale des Mercuriales la tendance principale de ces produits sur le marché international reste baissière.
Le café robusta se négociant à 2,16 USD le Kg contre 2,13 USD précédemment, soit une hausse de 0,03 USD. Le café Arabica, par contre à lâché 0,08 USD soit une baisse allant de 4,37 à 4,29 USD le Kg. Le caoutchouc et le cacao étant stable à 0,87 USD et 1,38 USD le Kg respectivement.
Hénoc Mpongo