L’économiste congolais, Al Kitenge, a salué l’instauration du système de notation dans l’écoystème financier congolais. Il estime qu’avec ce mécanisme qui consiste à évaluer la solidité de notre économie, le système financier congolais commence à devenir « complet ».
Il l’a fait savoir le lundi 20 juin, à l’occasion de la cérémonie de restitution de la notation financière souveraine en monnaie locale de la République démocratique du congo par l’Agence de notation Bloomfield investement corporation.
« Notre système économique commence à devenir complet. Après le système bancaire, on a aujourd’hui les assurances et au dessus des assurances, il y a ce qu’on appelle les marchés des capitaux mais on ne peut pas faire des marchés des capitaux si nous n’avons pas de système de notation. Nous commençons à avoir un mécanisme qui permet d’évaluer la solidité de notre économie, notre capacité à emprunter et à rembourser et le système de notation justement détermine notre capacité à emprunter et à rembourser », a-t-il dit.
Et de poursuivre : « je pense qu’à partir du moment où les indicateurs financiers commencent à se retrouver à l’économie, nous ferons un pays un peu plus solide, un peu plus résilient. Aujourd’hui, le choc que nous avons eu avec Covid, la guerre en Ukraine, nous détermine qu’il est important que nous soyons de plus en plus moderne. Il faut saluer ici la transparence et l’exercice de démocratie que le ministère des finances essaie d’avoir en présentant le résultat de manière tout à fait publique et être à mesure de le défendre ».
Dans son rapport, l’agence de notation Bloomfield investment corporation relève une amélioration de la notation souveraine de la RDC, celle-ci s’établissant, « BBB » à long terme avec perceptive stable et « AA » à court terme avec perceptive stable. La première note signifie que l’économie congolaise à des fondamentaux solides et le pays est dans la catégorie d’investissement à risque modérée.
La note AA à court terme avec perceptive stable accordée à la RDC signifie qu’elle a la capacité de faire face à ses obligations en moins de 12 mois et elle est dans la catégorie d’investissement à risque très faible. A en croire Stanislas Zeze, PDG de Bloomfield, sur le long terme, les factures de la protection appropriées sont considérées suffisantes pour des investissements prudents.
Cependant, il fait savoir qu’il y a une variabilité considérable de risques au cours des cycles économiques. Cette notation sur le long terme est basée sur le plan d’action 2021-2023 ambitieux; plan des réformes en profondeur des finances publiques;
un endettement public qui demeure modéré; un endettement extérieur à forte composante concessionnelle qui permet de maintenir un coût faible de la dette ; une économie résiliente et en croissance.
Sur le court terme, l’économie de la RDC présente une bonne certitude de remboursement en temps opportun. Les factures de liquidité et les éléments essentiels des sociétés sont sains. Quoique les besoins de financement en cours puissent accroître les exigences totales de financement, l’accès aux marchés des capitaux est bon.
Djodjo Vondi